Formations en addictologie : les stages proposés à Marmottan

Chaque année, l’hôpital Marmottan organise plusieurs sessions de formation à destination des intervenants en addictologie.

S@F, certifié Qualiopi, assure l’ingénierie de formation.

En 2022, nous proposons trois stages :

Initiation à l’hypnose en addictologie, se déroulera du 23 au 25 novembre 2022. Il proposera de s’initier aux techniques hypnotiques, et de découvrir l’utilité de l’hypnose dans la prise en charge du patient addict.

Les cyberaddictions organisé en partenariat avec l’irema aura lieu du 28 au 30 novembre 2022. Ce stage propose de former les participants à la prise en charge des personnes rapportant des usages problématiques des écrans (pour le jeu d’argent, les jeux vidéo et la pornographie, notamment). Quelle démarche spécifique de soin adopter pour ces patients ? Sur quelles compétences acquises dans l’accompagnement des patients usagers de « produits » s’appuyer pour consolider cette démarche ?

Le stage « de la drogue aux addictions » qui aura lieu du lundi 5 au 8 décembre 2022 s’adresse à tous les soignants qui souhaitent se former à la prise en charge des toxicomanes et des « addicts ». Il propose de découvrir une stratégie de soins multimodale : psycho, médico, social. Il se déroulera à Marmottan.

En 2023 :

Le stage aura lieu en deux temps le stage Prise en charge des joueurs d’argent et de hasard pathologiques (session 1 le 16 et 17 janvier et session 2 le 18 et 19 septembre).

Comment expliquer que certaines personnes deviennent des joueurs excessifs ou pathologiques ? Quand le virage est-il pris entre une activité de loisir et l’addiction ? Existe-t-il des outils de dépistage et de diagnostic de ces comportements utilisables par les professionnels du soin et plus spécifiquement ceux de l’addictologie ? Quelles sont les différentes pistes de prise en charge ?

Ce stage divisé en deux niveaux tentera de répondre à ces principales questions, en associant des abords théoriques et pratiques via des études de cas.

Formations hôpital Marmottan 2020 : le crack, les addictions et le psychotrauma, l’addiction aux écrans et la prise en charge

En 2020, l’hôpital Marmottan vous propose deux journées d’étude.

La première, le lundi 22 juin, aura pour thème le crack. Nous y parlerons de l’usage du crack à Paris d’un point de vue anthropologique, des innovations thérapeutiques dans la dépendance au crack, des trajectoires de vie et besoin des usagers de crack, et enfin des aspects psychopathogiques et phénoménologiques de l’addiction au crack.

Le lundi 19 octobre, aura pour thème les addictions et le psychotrauma. Nous commencerons par porter un regard anthropologique sur le traumatisme, puis nous parlerons de la dissociation : impact des mille premiers jours de vie sur la régulation des émotions, nous aborderons aussi les traumas complexes et le traumatisme transgénérationnel.

Nous reconduisons les deux stages de formation. Le premier « Peut-on parler d’addiction aux écrans » aura lieu du 24 au 26 novembre, et le second « De la drogue aux addictions » ciblé sur la prise en charge pluridisciplinaire des addictions se déroulera du lundi 30 novembre au jeudi 3 décembre 2020.

Inscriptions et informations

Formation « Peut-on parler d’addictions aux écrans » du 27 au 29 novembre

Nouvelle formation à Marmottan, en partenariat avec l’Irema, du 27 au 29 novembre 2019

Aujourd’hui, l’utilisation des écrans est indispensable à la communication, le travail, la culture…et même l’éducation. Tout individu passe plusieurs heures par jour devant un écran sans pour autant être privé d’une vie sociale et affective riche. Cependant, certains seront identifiés comme ayant un rapport « pathologique » aux écrans. De plus en plus, des demandes liées aux jeux d’argent et de hasard, à la pornographie, aux jeux vidéo et au streaming arrivent dans les consultations…

  • Peut-on parler d’addiction aux écrans ?
  • Sur quels critères sociologiques, culturels,  psychopathologiques ?
  • Existe-t-il des outils de dépistage et de diagnostic de ces comportements ?
  • Comment expliquer que certaines personnes deviennent consommateurs excessifs ou pathologiques ?
  • Les problèmes d’addiction sont-ils une manière d’aborder les changements induits par les technologies de l’information et de la communication ?
  • Sa prévention n’implique-t-elle pas de nécessaires ajustements vis-à-vis de l’éducation et de la formation aux écrans ?

Objectifs :

  • Appréhender les critères sociologiques, culturels, psychopathologiques, à partir desquels construire une réflexion sur les usages des écrans.
  • Connaître l’univers numérique (jeux vidéo, réseaux sociaux, jeux d’argent en ligne) : fonctionnement, usages, pratiques.
  • Distinguer l’usage de l’excès, de l’utilisation pathologique.
  • La prise en charge des addictions aux écrans : De l’éducation au soin en addictologie.

Télécharger la fiche détaillée de la formation

Télécharger le bulletin d’inscription – addiction aux écrans – 2019

Voir les conditions générales de vente – 2019

Supervision clinique des thérapeutes de l’accueil « famille » et du groupe de parole « entourage des joueurs de jeux vidéo »

Le centre médical Marmottan propose un accueil de la famille ainsi qu’un groupe de parole pour l’entourage des joueurs problématiques de jeux vidéo ou des utilisateurs excessifs d’internet. L’objectif de la supervision était un travail d’analyse des pratiques et des situations vues par les thérapeutes. Celle-ci a eu lieu en fin d’année 2015 / début 2016.

L’entourage, mobilisé dans un moment de crise a souvent des demandes et des attentes chargées de beaucoup d’inquiétude et de colère, qui nécessitent que l’on prenne le temps d’écouter, comprendre, évaluer…

Plusieurs membres de l’équipe sont mobilisés pour répondre à ces demandes où l’entourage est très présent. L’accueil téléphonique a également une grande importance.

La formation avec le groupe Eric, financée en 2012 par la fondation de France, et intitulée « Quand les enfants deviennent des extra-terrestres pour leurs parents » a permis de mieux coordonner ces activités et de les organiser institutionnellement.

Les objectifs de cette nouvelle session de formation étaient les suivants :

  1. améliorer l’accueil spécifique des jeunes usagers problématiques d’Internet et de leur famille
  2. participer à un travail d’analyse des pratiques sous la forme d’une supervision

La subvention accordée par la Fondation de France a pu nous permettre de bénéficier de cette supervision.

 

7 décembre 2015 : La légalisation des drogues : inévitable, utopique ou dangereuse ?

Journée d’étude le lundi 7 décembre 2015

Bulletin d’inscription à nous retourner : télécharger le bulletin d’inscription 2015

L’ensemble du problème posé à notre société par les drogues est régi par la loi du 31 décembre 1970. S’il est bien une chose qu’en 45 années d’existence cette loi a réussi à faire, c’est l’unanimité contre elle !

Tout le monde s’accorde sur le fait que le tout répressif est une réponse mauvaise et inadaptée dans le meilleur des cas ; perverse et pourvoyeuse de violence dans le pire.

Au delà de ce constat, une autre particularité de la situation française est la pauvreté des discours sur ce thème, discours rabâchés qui semblent aussi vieux que la loi elle-même. La justification à ne rien changer s’articule autour de deux leitmotivs : prôner une modification du statut des drogues serait d’une part, une preuve de laxisme et un signe d’encouragement à la consommation, d’autre part impossible du fait de la non préparation de l’opinion public à un tel changement.

Malgré tout, un changement du statut des drogues semble la seule issue possible pour revoir de fond en comble la façon dont notre société gère cette problématique. De plus en plus d’États ont légiféré ou étudient des pistes allant dans ce sens. Il serait bon que la France participe à cette évolution.

Programme :

9h30 – Accueil des participants

10h00 – 11h30 – Jean-Jacques Yvorell, docteur en histoire et enseignant à l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ)

11h30-13h00 – Dr. Xavier Laqueille, Chef du service d’addictologie de l’hôpital Sainte-Anne

14h00-15h30 – Dr. Michel Hautefeuille, psychiatre, Centre médical Marmottan

15h30-17h00 – Yann Bisiou, maître de conférences. Docteur en droit privé et science criminelle – Université Paul Valéry – Montpellier III.

Journée d’étude : Addictions et Troubles de l’attention / Hyperactivité

Quand : Lundi 19 octobre 2015

Où : Hôpital Marmottan, 5 bis rue des colonels renards, 75017 Paris.

Bulletin d’inscription à nous retourner : télécharger le bulletin 2015

Les consultations concernant la cocaïne sont en augmentation régulière depuis quelques années. Au sein de cette population sont apparues rapidement des demandes particulières. Certains usagers se présentent non pas comme des consommateurs impénitents, voire compulsifs de cocaïne avec pour finalité un effet de stimulation intense, mais dans un usage particulier qui leur permet d’être moins éparpillés, plus concentrés sur la tâche qu’ils effectuent.

D’autre part dans les antécédents de ces patients sont retrouvés des éléments biographiques pouvant évoquer un trouble avec déficit de l’attention et hyperactivité dans leur enfance.

Outre la persistance ou l’existence des TDAH à l’âge adulte, notion qui semble faire de plus en plus faire l’unanimité, la question est également de savoir si ces cocaïnomanes particuliers ne pourraient voire leur vie quotidienne transformée par la prescription de médicament de type méthylphénidate. Quelles en seraient alors les indications, les contre-indications de même que la durée du traitement ?

En outre, ce lien entre TDAH et pathologies addictives se retrouve également dans les addictions comportementales. Serait-ce du fait d’une société elle-même de plus en plus hyperactive ?

Lors de cette journée, nous aborderons divers aspects du trouble de l’attention et des addictions :

Programme :

9h30 : Accueil des participants

10h-11h30 : Attention, rétention et protention dans les sociétés de l’hypercontrôle, par Bernard Stiegler, Philosophe

11h30-13h : Le trouble de l’attention chez l’adulte et les addictions, par Isabelle Laffont, psychiatre, Paris

14h-15h30 : Cocaïne et Ritaline, par Perrine Roux, Chercheuse, Inserm, Marseille

15h30-17h : TDA/H et jeux vidéo, par Stéphanie Bioulac, psychiatre, CHU de Bordeaux

Bulletin d’inscription à nous retourner : télécharger le bulletin 2015

Représentations des drogues : visions, fantasmes, prévention (23 juin)

Lundi 23 juin 2014

Télécharger le bulletin d’inscription 2014

Les drogues et leur usage suivent l’évolution des mœurs. La représentation des drogues elles-mêmes accompagne cette évolution. Par exemple, les représentations attachées à la cocaïne ont radicalement changé au cours de ces dernières années. Elle est en effet passée, pour reprendre la terminologie de R. Saviano, du statut « d’apéritif bourgeois » dans les années 80 à celui d’une drogue de plus en plus répandue, démocratisée, banalisée et facilement accessible tant en terme de coût que de disponibilité.

Nous savons depuis longtemps qu’au-delà du produit lui-même, de la molécule pharmacologiquement active, l’essence des drogues réside dans les représentations que l’on s’en fait. L’opposition entre drogues licites et illicites en est la plus claire illustration. Le caractère illégal d’une drogue ne s’établit pas sur des critères exclusivement pharmacologiques ou médicaux, mais aussi sur des critères moraux, économiques ou politiques. Pendant longtemps, les drogues licites ont véhiculé des valeurs de convivialité, d’intégration, de force, de bien-être etc., alors qu’à l’inverse, les drogues illicites étaient synonymes de déchéance et de malheur. Or, depuis le rapport Roques, le curseur s’est déplacé : les drogues licites commencent à être perçues comme largement aussi dangereuses que les autres, si bien que certains se posent la question de savoir s’il ne serait pas opportun de mettre fin à la prohibition

Programme :

(la journée commence à 10h et se termine à 17h.)

Accueil à partir de 9h30 au 5 bis rue des colonels renard, 75017 Paris.

Voyage des drogues dans l’imaginaire social à travers le temps.
Myriam Tsikounas, professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, directrice du master recherche « Histoire et audiovisuel ».

La représentation des drogues dans la publicité.
Patrick Baudry, sociologue, université Michel de Montaigne, Bordeaux III.

Les représentations de la drogue dans l’art.
Mario Blaise, psychiatre, Centre médical Marmottan, et Antoine Perpère, commissaire de l’exposition « sous influence, drogues et artistes » à la Maison rouge.

Les grandes campagnes nationales de prévention sont-elles efficaces ?
Jean-Michel Costes, sociologue

Fil rouge : Dr. Michel Hautefeuille, psychiatre, Centre Médical Marmottan, paris