Marc Valleur, ancien chef de service de l’hôpital Marmottan, et Louise Nadeau, professeure émérite du département de psychologie de l’Université de Montréal, viennent de publier dans la prestigieuse revue internationale Addiction, un article sur le premier traité concernant le jeu pathologique, publié en 1561 !
En effet, dès la fin de la Renaissance Italienne, le médecin et philosophe Pascasius Justus Turq a publié une monographie qui s’intéressait au jeu pathologique et à son traitement.
Pascasius a identifié les processus cognitifs à l’oeuvre dans le jeu pathologique, les vulnérabilités biologiques comme facteurs étiologiques. Il a évité les jugements religieux ou moraux. Il recommandait un traitement cognitif pour modifier les croyances et les attentes des joueurs.
Cette étude montre qu’une « formulation pathologique » de la dépendance a été énoncée dès le XVIe siècle, et sa résonance contemporaine suggère que les caractéristiques cliniques actuelles des troubles liés à la dépendance existent depuis des siècles.
Ce groupe de parole est ouvert aux personnes de l’entourage de jeunes addicts de moins de 26 ans, quels que soient les objets d’addiction (produits ou comportements).
Il s’agit, une fois par mois, d’échanger en groupe, animé par deux soignants de Marmottan, autour des sentiments de désarroi, culpabilité etc. et des remous dans la famille. Nous proposons un thème qui n’est bien sûr pas imposé, déterminé ensemble d’une fois sur l’autre.
Les jeunes addicts ne sont pas invités à y participer.
Merci de mettre en objet du mail : « inscription groupe de parole entourage », et d’indiquer votre numéro de téléphone pour être rappelé brièvement par un des animateurs.
Prochaine date :
La prochaine séance aura lieu le mardi 4 juillet 2023 – 17h à 18h45. (sous réserve d’un nombre de participants suffisant)
Amphithéâtre Morel, GHU Paris Psychiatrie, 1 rue Cabanis, 75014 Paris (en raison des travaux dans notre établissement, cette formation n’a donc pas lieu à Marmottan même, mais bien à Sainte Anne)
Les personnes concernées
Tout personnel médical, paramédical, social, éducatif et des divers services confrontés aux addictions dans leur contexte professionnel
Pré-requis
Aucun
Les objectifs pédagogiques et compétences visées
Acquérir des connaissances en addictologie
Comprendre les processus psychologiques et sociaux à l’œuvre dans les sentiments de honte liés à des conduites addictives
Développer de meilleures pratiques pour accompagner ces personnes dans un contexte professionnel
Le contenu
La honte est un sentiment profondément humain dont les expériences vont du structurant jusqu’au traumatique. Vécu intense d’une rupture crainte ou avérée du lien au groupe ; à la communauté, la honte « a la même tonalité que la mort » : elle est indicible et tue.
Ce vécu universel, primordial et néanmoins souterrain, est couramment négligé dans le travail thérapeutique alors qu’il est doublement lié à la problématique addictive, en tant que cause et conséquence. L’addiction veut faire oublier la honte originelle mais au prix d’une conduite honteuse, substitut toxique du lien, celle de l’esclavage au produit ou au comportement avec son cortège d’isolement, de marginalisation, de secret et de dissimulation. Une honte en vaut-elle une autre, peut-on se demander.
Bien loin d’être spécifique à l’alcoolisme, on retrouve la honte dans toutes les addictions, avec ou sans produit. Elles se renforcent mutuellement empêchant l’accès aux soins, entraînant des ruptures de suivi (honte des échecs, des rechutes par exemple) jusqu’au désespoir de retrouver un lien à son humanité.
Comment travailler avec la honte lors des prises en charge addictologiques ? Comment accueillir et restaurer un lien vital et sain à la communauté humaine ?
La méthode pédagogique
La journée a lieu en présentiel.
Le déroulement
Durée : 1 jour
Nombre d’heures : 8 heures
Date : lundi 18 septembre 2023
Horaire : 9h30 – 17h30
Lieu : Amphithéâtre Morel, GHU Paris Psychiatrie, 1 rue Cabanis, 75014 Paris
Formateur : Association SERT Marmottan
Coût : 150 euros via la formation continue / 95 euros en individuel / 50 euros pour les étudiants.
A Marmottan, vous pouvez consulter de façon gratuite et anonyme un médecin généraliste.
Pour cause de travaux, la Médecine Générale déménage à l’accueil – Csapa à partir du 1er juin. L’entrée se fera donc au 17-19 rue d’Armaillé. Nous gardons le principe d’une entrée séparée du csapa / accueil. Sous le porche, au lieu d’aller à droite, vers le CSAPA / accueil, vous irez à gauche et monterez directement les escaliers pour vous rendre au 2eme étage. Là, vous trouverez la salle d’attente du service de médecine générale.
Le service de médecine générale sera fermé le lundi 29, le mardi 30 et le mercredi 31 mai pour déménagement.
Assurée par une équipe de médecins généralistes, d’infirmières, une secrétaire et une médiatrice de Santé Publique, cette consultation propose une ouverture de :
Lundi : 11h à 13h puis 14h à 17h
Mardi : 11h à 13h puis 14h à 17h
Mercredi : 11h à 13h (et consultations infirmières uniquement de 14h à 17h)
Jeudi : 13h à 17h
Vendredi : 11h à 13h puis 14h à 17h
Cette consultation permet l’accès aux soins des usagers dépendants, substitués ou des ex usagers pour toute pathologie somatique :
Problèmes infectieux
Soins d’abcès
Vaccination
Possibilité de bilan sanguin et d’imagerie sans avance de paiement
Dépistage du VIH et des hépatites
Initialisation et suivi de traitements antiviraux pour le VIH et le VHC
Consultation gynécologique
Accès à du matériel de prévention, de réduction des risques (seringues, kits, jetons, embouts crack, préservatifs masculins et féminins) et d’information (revues, brochures, dépliants, etc.)
L’Agence régionale de santé d’Île-de-France recensait ce jeudi 23 cas de surdoses en 24 heures en Seine-Saint-Denis : si aucune n’a été mortelle, ce chiffre inquiète. Il est probable que l’héroïne consommée provienne de la même origine.
Un antidote aux surdoses d’opioïdes existe : c’est la naloxone. Administrée à temps, elle permet de sauver des vies.
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Nous pouvons aussi analyser vos produits pour en tester le contenu.
Stigmatisation sociale et rechute chez les usagers de drogues à Abidjan Kafé Guy Christian Kroubo
Les auto-blessures à l’adolescence au risque d’une lecture addictologique Sophie Fierdepied, Aurélien Ribadier, Hélène Romano
Multiples facettes diagnostiques du mensonge, illustration par un cas clinique en unité d’addictologie Sophie Ulmann, Hendrik Kajosch, Charles Kornreich
Addictions et milieu carcéral : quels intérêts de l’hypnose dans ces prises en charge ? Justine Chevance, Antoine Bioy
LSD et MDMA en combinaison (Candy Flip) Pierre Poloméni
Petit Samedi est un documentaire sur la relation entre un fils et sa mère, au moment où celui-ci entame une thérapie pour se sortir de ses addictions. La réalisatrice est la soeur et fille respective des deux protagonistes principaux, et a fait le film pour briser le tabou dans sa famille.
Le film commence une tournée en ciné-débats. Un ciné-débat est organisé le 7 mai prochain (dimanche) à 13h au cinéma Balzac, en présence de la réalisatrice et d’un critique des cahiers du cinéma.
Le film est partenaire du RESPADD, Entraid’addict, les Narcotiques Anonymes, Association Addiction France. Il permet de libérer la parole sur l’addiction et surtout du vécu des familles.