[Rapport] Addictions en milieu professionnel

Jean-Pierre Goulle et Françoise Morel de l’Académie de médecine ont présenté le 10 octobre 2017 un rapport sur les addictions en milieu professionnel.

En 2014, trois milieux professionnels étaient concernés par des niveaux élevés de consommations de substances psychoactives licites ou illicites : le bâtiment et les travaux publics, le secteur englobant les arts, les spectacles et les services récréatifs, ainsi que le secteur de l’hébergement et de la restauration.

Les conséquences des consommations de substances psychoactives dans le milieu professionnel sont rappelées : pertes de production, absentéisme, perte d’image pour l’entreprise, accidents du travail. L’Académie nationale de médecine propose un certain nombre de recommandations en raison de la gravité des conséquences sanitaires liées aux conduites addictives en milieu professionnel.

http://www.academie-medecine.fr/wp-content/uploads/2017/10/17.10.10-GOULLE-rapportv-17.10.13-AK1.pdf

[publication] De l’usage excessif des écrans à l’addiction, quelle frontière?

Elizabeth Rossé, psychologue, et Dr. Marc Valleur, psychiatre, publie un nouvel article dans la revue de l’aide soignante sur les usages excessifs liés aux écrans.

Résumé : La révolution cybernétique a eu lieu il y a plus de vingt ans mais ses conséquences sur la santé restent peu explorées. Définir un usage normal des écrans demeure difficile de par la diversité des possibilités d’application. La cyberaddiction repose sur des éléments qualitatifs plutôt que quantitatifs. Elle concerne principalement les jeux d’argent en ligne, le cybersexe, les jeux vidéo et en réseaux et se caractérise par une illusion de socialisation.

Disponible au centre de documentation de Marmottan : centre.marmottan@ch-maison-blanche.fr

[publication] Addictions à l’héroïne, à la cocaïne, au cannabis et autres substances illicites

Les Dr. Blaise, Grégoire et Valleur ont rédigé la dernière mise à jour du Traité EMC, consacrée aux produits illicites.

Résumé : Ce qui distingue la toxicomanie d’autres addictions ne relève pas de différences objectives entre les mécanismes de la dépendance ou la pharmacologie des substances en cause. Le contexte légal, qui isole ainsi un groupe de « stupéfiants » interdit, relève de l’histoire et de la culture, plus que de données scientifiques. Mais l’interdit entraîne au niveau des représentations sociales un amalgame entre usage simple, usage problématique, et addiction : contrairement à l’alcool ou au jeu, l’usage de « drogues » est systématiquement perçu comme problématique, sinon comme une maladie, et tout usager tend à être considéré comme un « drogué ». Le praticien ne peut ignorer ce contexte. Cet aspect sera développé dans les premières pages de cet article, revenant sur l’historique des drogues, la définition et les mécanismes de l’addiction. Ensuite, les différents types de produits illicites seront détaillés, car les effets pharmacologiques, les aspects culturels, l’épidémiologie, les modes d’usage, les effets cliniques, l’expérience phénoménologique vécue, ainsi que les complications et les comorbidités sont spécifiques pour chaque type de substances psychoactives. Enfin, la dernière partie de l’article portera sur les traitements et la philosophie de la prise en charge, en particulier la réduction des risques.

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[publication] Profils et pratiques des usagers de nouveaux produits de synthèse

eftxacw4.jpgTendances n° 107, OFDT, 8 p.
Mars 2016

Qui sont les usagers des nouveaux produits de synthèse principalement commercialisés sur Internet ? Quelles sont leurs motivations ? Quelles substances consomment-ils le plus ?
Les personnes ayant répondu au questionnaire anonyme sont majoritairement de jeunes urbains, par ailleurs consommateurs de drogues illicites. Environ la moitié des usagers n’achètent pas directement les substances en ligne. La part des cannabinoïdes de synthèse dans les produits consommés cités est moins importante que ce qui était attendu et une large proportion des usagers citent des substances possédant des effets hallucinogènes parmi les dernières qu’ils ont prises. La majorité de ces consommations ont lieu en espace privé ; en matière de risque, les usagers paraissent conscients des éventuels dangers et déclarent fréquemment des effets indésirables.

Télécharger le Tendances (fichier PDF, 352 Ko)

Mémento : Prise en charge des urgences en contexte addictologique

De l’arrêt cardio-vasculaire aux urgences sociales, du tabac aux opiacés, ce petit guide revient sur les comportements et les gestes à adopter pour répondre efficacement à une situation d’urgence, et donne les éléments à connaître par produit pour éviter les éviter.

Classé par fiches guide a pour vocation d’outiller tous les intervenants et/ou personnes témoin d’une situation problématique, pour favoriser les démarches efficaces, les bonnes pratiques de prise en charge et la réduction des risques.

Il y aborde notamment les situations de crise aigües, les outils comme la Naloxone ou les pratiques motivationnelles et propose l’ensemble des relais et des informations nécessaires pour orienter les personnes en cas d’urgence.

A télécharger sur le site du RESPADD.

[article] Usage de cathinones à Paris

H135_cover(1)Nouvelle publication pour l’équipe de Marmottan : Muriel Grégoire publie dans la revue l’Encéphale un article sur l’usage de cathinones à Paris.

Résumé : l’apparition au cours des dix dernières années des « nouvelles substances psychoactives » appelées également « NPS » modifie pour la première fois, de façon profonde, le monde des drogues qui passe d’une dizaine de produits à près d’une centaine. La veille sanitaire représente un outil de surveillance de ce phénomène : une augmentation de l’utilisation des cathinones de synthèse (méphédrone, NRG3, 4-MEC…) a été observée et pose de nouveaux défis aux cliniciens. Le CEIP de Paris et le centre Marmottan ont voulu dresser un tableau de la consommation de cathinones en Île-de-France et alerter la communauté des services de santé concernant les problèmes liés à l’identification des abus et les risques associés. Nous présentons la relation entre sexe et drogues en raison de l’effet spécifique que les cathinones pourraient avoir sur les pratiques sexuelles. Le point marquant est l’apparition d’une pratique de consommation de stimulants par voie intraveineuse appelée « slam » au sein des hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes (HSH). Le « slam » comprend trois caractéristiques : injections, dans un contexte sexuel et usage de drogues psychostimulantes. Le risque sanitaire s’inscrit à la fois dans le syndrome de dépendance/abus, impliquant un « craving » important, des symptômes psychiatriques prolongés, et dans le risque infectieux (VIH, VHB, VHC…). Il semble important de moins dissocier les réseaux sexuels, des réseaux d’addiction pour la réduction du risque.

http://www.em-consulte.com/en/article/1029317

[article] Addictions sans produit

H135_coverL’équipe de Marmottan vient de publier un article sur les addictions sans drogue dans l’EMC (Encyclopédie Médico Chirurgicale).

Résumé : l’extension du champ des addictions sans produit est presque sans limites et ce fait impose une réflexion sur ces maladies bien particulières, tant au plan épistémologique qu’au plan politique. Le jeu pathologique est, depuis 2013, classé aux côtés de la dépendance à une substance dans la catégorie des addictions du Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders . Le clinicien reçoit aussi des demandes de patients pour les addictions au sexe ou aux jeux en réseau sur Internet. Ces trois formes d’addiction sont présentées dans leurs dimensions historique, épidémiologique, clinique, avec les principales comorbidités qui leur sont associées. Les principes de la prise en charge sont communs à l’ensemble de ces pathologies, mais les traitements peuvent différer et doivent être adaptés au cas par cas.

EMC vol 13, n°1, janvier 2016
http://www.em-consulte.com/en/article/1023536

Nouveau groupe de parole, dédié aux joueurs d’argent

Nous vous proposons un nouveau rendez-vous mensuel : un groupe de parole à destination des joueurs de jeux de hasard et d’argent. Il sera animé par une psychologue et un médecin de l’équipe. La première date est le :

samedi 2 avril de 11h à 12h30

à l’hôpital Marmottan, 17 rue d’armaillé, 75017 Paris.

Il se répètera ensuite un samedi par mois.

Toute personne concernée par l’utilisation problématique des jeux d’argent et de hasard peut participer.

L’objectif est de partager et d’échanger ses expériences, d’obtenir des informations et du soutien, mais sans entrer dans l’individualité des prises en charge.

Ces réunions sont anonymes et gratuites.

Inscription auprès du secrétariat de Marmottan : 01 56 68 70 30.

Prochains groupes de parole « entourage de joueurs de jeux vidéo »

Le prochain groupe de parole « entourage de joueurs de jeux vidéo » aura lieu le :

mercredi 3 février, à 17h

à l’hôpital Marmottan, 17 rue d’armaillé, 75017 Paris.

Toute personne concernée par l’utilisation problématique des jeux vidéo d’un de ses proches (enfant, conjoint, ami…) peut participer.

L’objectif est de partager et d’échanger ses expériences, d’obtenir des informations et du soutien, mais sans entrer dans l’individualité des prises en charge.

Ces réunions sont anonymes et gratuites.

Inscription auprès du secrétariat de Marmottan : 01 56 68 70 30.

Joueurs en société

Captation vidéo de la conférence « joueurs en société »

http://archives-sonores.bpi.fr/fr/doc/4166/Joueurs+en+societe

Avec Thomas Amadieu ; Marie Redon ; Marc Valleur

 

  • 20/04/2015
  • Petite salle, Centre Pompidou
  • Rencontre
  • Economie, Sociologie
  • 01:39:23

 

Résumé :

Malgré la crise, l’industrie des jeux de hasard en France ne s’est jamais aussi bien portée. Les joueurs y voient une possibilité d’ascension sociale que le travail ne permet plus, un moyen de se sociabiliser ou une parenthèse de liberté dans un monde moderne qui cherche à abolir l’irrationalité et le hasard.