Le Prix du livre RH 2018, « Se doper pour travailler », lève le tabou des usages de substances psychoactives au travail

Le 4 octobre 2018, le prix du livre RH, créé en 2000 par Syntec Recrutement, en partenariat avec le Monde et Sciences Po, a été attribué à l’ouvrage « Se doper pour travailler ». Un ouvrage collectif dont les auteurs se sont attachés à comprendre les liens complexes entre travail et consommations de produits psychoactifs, sans tabou ni a priori.

L’ouvrage met en perspective deux évolutions, la diffusion des usages de produits psychoactifs au travail dans l’ensemble des secteurs d’activité (alcool, tabac, cannabis et autres drogues illicites et médicaments psychotropes) et les récentes transformations du travail.

C’est aux organisations elles-mêmes qu’il faut s’intéresser, dans ce qu’elles contiennent parfois de nocif. L’enjeu est de remettre l’humain au centre du travail.

C’est à cette condition que peuvent être repensées les politiques et actions de prévention.

L’approche médico-juridique principalement appliquée aujourd’hui dans les entreprises ou les administrations n’est plus adaptée et suffisante.

Cet ouvrage est l’aboutissement des travaux liés aux résultats de la recherche Prevdrog-Pro, financée par la MILDECA et qui a permis l’organisation des Congrès ADDITRA de 2014 et 2017.

« Se doper pour travailler »
Renaud CRESPIN, Dominique LHUILIER, Gladys LUTZ, Coll., ERES éditions, 18 €

Colloque « Addictions et travail » à Avignon, le 30 novembre

Le vendredi 30 novembre aura lieu un colloque sur le thème de « Addictions et travail ». Il se déroulera de 9h00 – 17h00 à l’Hôtel de Ville d’Avignon. Il est organisé par le Centre de soins en addictologie« Guillaume Broutet »

Les Dr. Hautefeuille et Trabuc de Marmottan feront deux interventions.

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[Rapport] Addictions en milieu professionnel

Jean-Pierre Goulle et Françoise Morel de l’Académie de médecine ont présenté le 10 octobre 2017 un rapport sur les addictions en milieu professionnel.

En 2014, trois milieux professionnels étaient concernés par des niveaux élevés de consommations de substances psychoactives licites ou illicites : le bâtiment et les travaux publics, le secteur englobant les arts, les spectacles et les services récréatifs, ainsi que le secteur de l’hébergement et de la restauration.

Les conséquences des consommations de substances psychoactives dans le milieu professionnel sont rappelées : pertes de production, absentéisme, perte d’image pour l’entreprise, accidents du travail. L’Académie nationale de médecine propose un certain nombre de recommandations en raison de la gravité des conséquences sanitaires liées aux conduites addictives en milieu professionnel.

http://www.academie-medecine.fr/wp-content/uploads/2017/10/17.10.10-GOULLE-rapportv-17.10.13-AK1.pdf