[Colloque] Numérique et évolutions sociétales : quels impacts sur les addictions comportementales ?

Le 7 octobre, aura lieu à Morlaix (région Bretagne) un colloque intitulé « Numérique et évolutions sociétales : quels impacts sur les addictions comportementales ? ».

Cette formation est ouverte à tous les professionnels de santé, éligibles au DPC ou non.

Thomas Gaon, psychologue à Marmottan, interviendra dans l’atelier intitulé « Accrocher, retenir et monétiser ou l’effacement des frontières entre gaming et gambling ».

Vous pouvez téléchargez et visualiser le programme et le bulletin d’inscription ci-dessous


Contact :
CHU DE BREST
Direction des Ressources Humaines
Service de la Formation Continue et du DPC
2, avenue Foch – 29200 Brest – Tél. 02 29 02 01 39 – formation-continue@chu-brest.fr

Groupe de parole joueurs d’argent

L’hôpital Marmottan met en place un groupe de parole à destination des joueurs de jeux de hasard et d’argent.

Un jeudi par mois, de 17h30 à 19h, nous vous proposons une rencontre avec des membres de notre équipe.

Prochaine date : le jeudi 23 juin 2022 à 17h30

Toute personne concernée par l’utilisation problématique des jeux d’argent et de hasard peut participer.

L’objectif est de partager et d’échanger ses expériences, d’obtenir des informations et du soutien, mais sans entrer dans l’individualité des prises en charge.

Ces réunions sont anonymes et gratuites.

Inscription auprès du secrétariat de Marmottan : 01 56 68 70 30. Laissez vos coordonnées pour qu’un animateur du groupe vous rappelle brièvement avant votre première participation.

Formations en addictologie : les stages proposés à Marmottan

Chaque année, l’hôpital Marmottan organise plusieurs sessions de formation à destination des intervenants en addictologie.

S@F, certifié Qualiopi, assure l’ingénierie de formation.

En 2022, nous proposons trois stages :

Initiation à l’hypnose en addictologie, se déroulera du 23 au 25 novembre 2022. Il proposera de s’initier aux techniques hypnotiques, et de découvrir l’utilité de l’hypnose dans la prise en charge du patient addict.

Les cyberaddictions organisé en partenariat avec l’irema aura lieu du 28 au 30 novembre 2022. Ce stage propose de former les participants à la prise en charge des personnes rapportant des usages problématiques des écrans (pour le jeu d’argent, les jeux vidéo et la pornographie, notamment). Quelle démarche spécifique de soin adopter pour ces patients ? Sur quelles compétences acquises dans l’accompagnement des patients usagers de « produits » s’appuyer pour consolider cette démarche ?

Le stage « de la drogue aux addictions » qui aura lieu du lundi 5 au 8 décembre 2022 s’adresse à tous les soignants qui souhaitent se former à la prise en charge des toxicomanes et des « addicts ». Il propose de découvrir une stratégie de soins multimodale : psycho, médico, social. Il se déroulera à Marmottan.

En 2023 :

Le stage aura lieu en deux temps le stage Prise en charge des joueurs d’argent et de hasard pathologiques (session 1 le 16 et 17 janvier et session 2 le 18 et 19 septembre).

Comment expliquer que certaines personnes deviennent des joueurs excessifs ou pathologiques ? Quand le virage est-il pris entre une activité de loisir et l’addiction ? Existe-t-il des outils de dépistage et de diagnostic de ces comportements utilisables par les professionnels du soin et plus spécifiquement ceux de l’addictologie ? Quelles sont les différentes pistes de prise en charge ?

Ce stage divisé en deux niveaux tentera de répondre à ces principales questions, en associant des abords théoriques et pratiques via des études de cas.

Prochain groupe de parole pour les joueurs : 23 septembre

L’hôpital Marmottan met en place un groupe de parole à destination des joueurs de jeux de hasard et d’argent.

Un jeudi par mois, de 17h30 à 19h, nous vous proposons une rencontre avec des membres de notre équipe.

Prochaine date : jeudi 23 septembre 2021.

Toute personne concernée par l’utilisation problématique des jeux d’argent et de hasard peut participer.

L’objectif est de partager et d’échanger ses expériences, d’obtenir des informations et du soutien, mais sans entrer dans l’individualité des prises en charge.

Ces réunions sont anonymes et gratuites.

Inscription auprès du secrétariat de Marmottan : 01 56 68 70 30. Laissez vos coordonnées pour qu’un animateur du groupe vous rappelle brièvement avant votre première participation.

Prochain groupe de parole Joueurs d’Argent, le 24 juin

L’hôpital Marmottan met en place un groupe de parole à destination des joueurs de jeux de hasard et d’argent.

Un jeudi par mois, de 17h30 à 19h, nous vous proposons une rencontre avec des membres de notre équipe.

Prochaine date : jeudi 24 juin 2021.

Toute personne concernée par l’utilisation problématique des jeux d’argent et de hasard peut participer.

L’objectif est de partager et d’échanger ses expériences, d’obtenir des informations et du soutien, mais sans entrer dans l’individualité des prises en charge.

Ces réunions sont anonymes et gratuites.

Inscription auprès du secrétariat de Marmottan : 01 56 68 70 30. Laissez vos coordonnées pour qu’un animateur du groupe vous rappelle brièvement avant votre première participation.

La démarche pour être interdit de jeux facilitée

L’Autorité nationale des jeux (ANJ) ouvre ce mardi une plate-forme pour s’interdire volontairement de jouer par une simple demande sur Internet. Une démarche simplifiée pour aider à sortir de l’addiction.

Voici le site pour s’interdire volontairement de jeu : https://anj.fr/ts/demande-interdiction

Après vérification de son identité par un simple coup de téléphone, le demandeur sera placé dans le fichier pour la durée incompressible de trois ans et ne pourra plus jouer au casino ou sur les sites de paris sportifs, hippiques ou de jeux en ligne (poker…) agréés par l’ANJ.

Lire les articles du Monde : https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/01/12/la-demarche-pour-etre-interdit-de-jeux-facilitee_6065956_3224.html

Et du Parisien : https://www.leparisien.fr/societe/jeux-d-argent-depuis-ce-mardi-une-procedure-simplifiee-pour-s-interdire-de-miser-12-01-2021-8418479.php

[podcast] L’addiction au jeu

Radio Africa a reçu le Dr. Marc Valleur, psychiatre et ancien médecin chef de l’hôpital Marmottan pour une émission spéciale consacrée à l’addiction aux jeux d’argent.

Réécouter le podcast : https://www.africaradio.com/podcasts/l-addiction-au-jeu-23148

Aujourd’hui le jeu est considéré comme un loisir pour 1 personne sur 2. Un loisir toutefois pas comme les autres. L’Observatoire des Jeux estime à 1 million 200 mille les joueurs pouvant présenter un signe d’addiction. Les études récentes en France montrent également que le nombre de personnes qui jouent et les sommes jouées sont de plus en plus importants, notamment depuis le développement de l’offre de jeux en ligne.

La dépendance aux jeux, nommé aussi jeu pathologique définit une addiction à tout jeu d’argent ou jeu vidéo. Le joueur perd les notions de plaisir et de convivialité et devient esclave du jeu.

Comment éviter de perdre le contrôle, comment réussir à ce que le jeu reste un loisir et non une dépendance avec ses conséquences ? à qui en parler ? quels sont les accompagnements proposés ?

 

[podcast] Addictions contemporaines et conduites ordaliques

Le Dr. Marc Valleur participe ce soir à l’émission « Matières à penser » sur France Culture.

Il parlera de l’ordalie, un ancien mécanisme utilisé pour rétablir la vérité en soumettant un individu à une épreuve dont l’issue est censée être déterminée par des forces surnaturelles. Cette pratique a disparu mais elle continue d’éclairer nombre de conduites contemporaines. Le Dr. Valleur explique que la toxicomanie a pu être interprétée comme une interrogation du destin, une épreuve où les êtres frôlent la mort pour renaître et être autorisés à vivre, dans l’espoir d’être « justifiés » aurait-on dit dans un autre temps. Une même quête de sens se retrouve dans le jeu pathologique.

A podcaster :

https://www.franceculture.fr/emissions/matieres-a-penser/ineliminables-ordalies-35-addictions-contemporaines-et-conduites-ordaliques

[radio] Jeux d’argent : la passion du hasard

Marc Valleur, ancien médecin-chef de l’hôpital Marmottan, participait hier à l’émission « entendez-vous l’écho ? » sur France Culture.

Partiellement ouverte à la concurrence depuis 2010, la pratique des jeux d’argent et de hasard interroge sur la place de l’Etat pour encadrer ces pratiques et accompagner les joueurs pour éviter qu’ils ne tombent dans une forme d’addiction.

Pour réécouter l’émission :

https://www.franceculture.fr/emissions/entendez-vous-leco/les-jeux-de-leconomie-34-la-passion-du-hasard

Le jeu n’est pas une marchandise comme les autres !

L’équipe du Centre Marmottan tient à faire part de son inquiétude devant le projet de privatisation de la Française Des Jeux, ainsi que devant les déclarations de Mme Stephane Pallez, qui semble tenir pour négligeables les risques d’abus et d’addiction aux jeux d’argent.

Du fait de la demande de patients en souffrance, Marmottan a commencé à recevoir des joueurs dépendants depuis 1998, dans le cadre de la consultation d’addictologie. Il a fallu de longues années pour que cette pratique s’étende à presque tous les Centres de Soin, d’Accueil et de Prévention des Addictions, et que ce problème ait un début de reconnaissance officielle : ce fut la création du COJER en 2006, ainsi que l’interdiction de la vente de jeux aux mineurs. L’expertise INSERM de 2008 sur le jeu excessif formula nombre de recommandations, et lors de l’adoption de la loi de 2010, libéralisant certains jeux en ligne (le poker, les pronostics hippiques, et les pronostics sportifs), la nécessité d’une régulation puissante et efficace s’imposa, avec la création de l’Autorité de Régulation des Jeux en Ligne. Il s’agit en effet de respecter les objectifs de cette loi, qui sont avant tout de protéger les mineurs, et de lutter contre l’addiction.

Or, si contrôlée que fût cette libéralisation partielle, force est de constater que les pratiques de jeu d’argent se sont depuis intensifiées en France : les dépenses de jeu d’argent sont passées de 168 euros par an et par habitant en 2009 à 193 euros en 2016, la part des paris sportifs augmentant de façon régulière (Observatoire des Jeux, décembre 2017). En matière d’addiction, la vigilance est plus que jamais de mise.

Se réjouir, sans nuances, d’une augmentation du chiffre d’affaires de la FDJ (6% en un an), sans même évoquer les risques d’abus ou d’addictions, marque une rupture avec le discours tenu par la FDJ depuis 2006, (qui avait permis notamment de réduire l’impact du Rapido) et relève d’une approche strictement économique et comptable, et d’un déni de la responsabilité sociale de l’entreprise.

Nous avons l’impression de revenir à une époque, pas si lointaine, où une majorité d’opérateurs niaient purement et simplement l’existence des dommages individuels et collectifs liés à l’abus et à l’addiction au jeu.

Rappelons donc que les jeux de grattage peuvent donner lieu à abus, que les pronostics sportifs sont potentiellement tout à fait « addictogènes », et bien sûr que les pertes de contrôle se traduisent par des ruines, du surendettement, de la dépression, des divorces, des suicides…

Si l’on admet volontiers qu’une majorité de joueurs est capable de contrôle, et utilise le jeu comme simple divertissement sans grandes conséquences, il n’est pas admissible de nier les souffrances de tous ceux qui peuvent relever de nos consultations, et qui représentent déjà 10 % de notre patientèle, aux côtés des toxicomanes, alcooliques, ou addicts au sexe.

Toujours selon l’Observatoire des Jeux, les joueurs excessifs représentent 0,5% de la population, auxquels s’ajoutent 2,2% de joueurs « à problèmes » ou « à risque modéré : il s’agit bien d’une problématique de santé publique.

Le monopole d’État n’est sans doute pas suffisant pour protéger les joueurs/consommateurs. Mais une privatisation, même partielle, même en principe contrôlée, devrait être précédée de la mise en place, souhaitée par la Cour des comptes, de véritables instances de régulation, sur le modèle de l’ARJEL. Or, cette dernière instance, rappelons-le, ne s’occupe que de la part des jeux en ligne, croissante, mais largement minoritaire, et ne pourrait pas, en l’état, avoir la charge de la régulation du jeu en « dur ».

Plus que jamais se fait sentir le besoin d’une véritable autorité, dotée de moyens et de pouvoirs, afin que le modèle de régulation esquissé depuis 2010 puisse s’avérer viable.

Dr. Marc Valleur, psychiatre
Dr. Mario Blaise, psychiatre et chef de service
Irène Codina, psychologue
Dr. Guillaume Hecquet, psychiatre
Elizabeth Rossé, psychologue