Réduction des risques alcool en structures d’hébergement

La question de l’accueil de l’alcool dans les centres d’hébergement est une problématique complexe qui questionne les acteurs de l’hébergement depuis de nombreuses années. Dans le contexte actuel de crise sanitaire et du fait du confinement, ces questions reviennent de manière aigüe. La Fédération Addiction et ses partenaires se mobilisent pour aider à y répondre et à mettre en pratique l’autorisation et l’accueil de ces consommations dans ces structures.

Vous pouvez donc télécharger :

Ou regarder 3 vidéos vont donc être disponibles, pour revenir en quelques minutes sur comment concrètement accueillir l’alcool dans les lieux d’hébergement et de vie, sur cette page :

grève le 17 décembre 2019 pour la défense de l’hôpital public.

Par solidarité, nous, équipe soignante de l’hôpital Marmottan, nous mettons en grève le 17 décembre 2019 et rejoignons la manifestation pour la défense de l’hôpital public.

La situation dans les hôpitaux, les établissements de santé, médicaux-sociaux et d’action sociale, est catastrophique. Les conditions de travail de tout.e.s les salarié.e.s impacte directement l’accueil, les soins et les délais de prise en charge.
Nous soutenons les revendications des Comités Inter Urgences et inter Hospitalier :
– Augmentation de l’ONDAM (dépenses de l’assurance maladie)
– Augmentation du nombre de lits et embauche de personnel (plus de soignants = plus de temps pour les soins)
– Augmentation des salaires pour les personnels non médicaux (qui partent tous travailler dans le privé)
– Changement du mode de financement de l’hôpital, arrêt de la tarification à l’activité

Nous vous invitons à rejoindre notre mobilisation et le cortège du 17 décembre afin d’obtenir les moyens nécessaires pour accueillir et soigner décemment dans votre hôpital public.

TRIBUNE. « FDJ : le jeu ne devrait pas être une marchandise comme les autres »

Dans le JDD de ce dimanche, Marc Valleur, psychiatre et ancien médecin chef de l’hôpital Marmottan à Paris, revient à l’occasion de l’entrée en bourse de la FDJ sur la passion des Français pour le jeu.

« Bercy se réjouit : la privatisation de la Française des jeux est un succès. L’opération a attiré en nombre les petits épargnants, séduits par l’idée de devenir actionnaires d’une entreprise florissante, et par la décote de 2% destinée à favoriser cet actionnariat populaire. Les Français – qui pour plus de la moitié d’entre eux jouent au moins une fois par an à un jeu de la ‘FDJ’ – commencent à être familiarisés avec ces ‘bonus d’entrée’. La Bourse n’est d’ailleurs qu’une variante du jeu d’argent où parfois, si les conditions sont favorables, le ‘taux de retour joueur’ peut s’avérer positif.…

Grève du 14 novembre

Marmottan en grève : Du fait de la grève du jeudi 14 novembre, les consultations de médecine générale et d’accueil ne pourront pas être assurées normalement.

L’hôpital public traverse aujourd’hui une crise sans précédent.

Les économies successives demandées aux hôpitaux publics depuis 10 ans ont conduit à des difficultés majeures d’accès aux soins, à une dégradation de leur qualité et de leur sécurité, et à un épuisement des personnels hospitaliers. Le manque d’effectifs, d’équipements et de matériel ne nous permet plus d’assurer nos missions dans des conditions acceptables pour les patients et pour les soignants. Les personnels quittent l’hôpital.

Avec le collectif inter-hôpitaux et collectif inter-urgences, unissant personnels hospitaliers et usagers profondément attachés à l’hôpital public et à la qualité des soins, nous demandons un plan d’urgence pour l’hôpital public avec un financement à la hauteur des besoins de santé de la population.

Tract pour la manifestation du 14 nov

Lien vers la pétition : https://www.change.org/p/il-faut-un-plan-d-urgence-pour-sauver-l-h%C3%B4pital-public

Twitter : https://twitter.com/CollectInterHop

FB : https://www.facebook.com/lecollectifinterhopitaux/

Encore un petit effort, Madame Buzyn

Dr. Michel Hautefeuille, psychiatre addictologue
Dr. Mario Blaise, psychiatre addictologue, chef de pôle.
Centre Médical Marmottan, Paris

La Ministre de la Santé de la France, n’écoutant que son courage et son appétit de savoir, lance une recherche audacieuse, répondant à la question : le cannabis n’aurait-il pas, par hasard et finalement, quelques vertus thérapeutiques. Cette décision aura été prise 23 années après la Californie ou l’Oregon, 16 ans après les Pays-Bas, 18 ans après l’Espagne. Parmi les 28 pays de la CE, 21 ont adopté le cannabis thérapeutique. La France non, la France fait des études. La ministre de la Santé actuelle, comme ses prédécesseurs, souhaite ne pas se précipiter en la matière, respecter un certain délai d’attente. Un délai d’attente qui se compte en décennies semble donc être un délai raisonnable pour nos décideurs. Le temps politique et le temps des patients n’est pas le même. Mais en attendant, 300.000 d’entre eux sont en état d’abandon et de souffrance.

Madame la ministre de la Santé de la France nous dit qu’il n’y a derrière tout cela rien d’idéologique. Bien sûr qu’il n’y a rien d’idéologique derrière tout cela, il n’y a que de l’hypocrisie. Pour exemple, il existe, en France un médicament, le Sativex, qui n’est pas disponible car les pouvoirs publics et le laboratoire n’ont jamais pu s’accorder sur un prix de vente. Au-delà de cette aberration administrativo-mercantile qui dure depuis 2014, si le prix du Sativex a été en discussion c’est qu’il avait subi avec succès toutes les études, expertises et essais cliniques indiquant qu’il était efficace par exemple dans « la spasticité dans la sclérose en plaques après échec des autres thérapeutiques ». Pourquoi Madame Buzyn veut-elle refaire ces recherches ? Dans le même ordre d’idée, les recommandations du comité scientifique spécialisé temporaire (sic !) sur l’évaluation de la pertinence et de la faisabilité de la mise à disposition du cannabis thérapeutique en France attendent une mise en œuvre que l’on imagine encore riche en péripéties. Madame la Ministre voudrait perdre du temps qu’elle ne s’y prendrait pas autrement.

Bien sûr qu’il n’y a rien d’idéologique derrière tout cela, il n’y que la force de la morale et la puissance des tabous. Au-delà de ce nouveau coup de bluff du même type que celui de l’été dernier où on avait voulu faire croire à l’ouverture de coffee-shop à la français, le problème reste toujours le même. La peur, le tabou du plaisir auxquels on est confronté, par exemple, dès que l’on ouvre le débat sur la légalisation. La ministre ne cesse de dire et de répéter que ce dont il s’agit c’est de médicament et non pas de plaisir. Le cannabis thérapeutique, on va voir. Le cannabis plaisir, surement pas.

Et pourquoi ? Pourquoi ne pourrions-nous pas rechercher un soulagement quand il est médicament, et un plaisir quand il est récréatif. La différence entre ces deux effets n’est souvent affaire que de dose, de cadre et de démarche.

Comme si ce dont il fallait se prémunir n’était pas de la drogue mais du plaisir. Et si par hasard un médicament donnait aussi du plaisir, où serait le problème ? En tous les cas, cette question ne gêne pas les législateurs américains. Ils viennent de décider à Denver et à Oakland de dépénaliser les champignons hallucinogènes pour traiter les dépressions, les états anxieux et les syndromes post-traumatiques.

Il y a un racisme anti-cannabique. On lui en demande beaucoup au cannabis pour qu’il soit accepté, pour qu’il puisse bénéficier du même traitement que les autres substances. S’inquiète-t-on avec le même empressement de savoir par exemple si le valium ne défonce pas, si le Lexomil ne fait pas tourner la tête ?

Tout cela ressemble à une lutte pathétique visant à repousser au plus tard possible l’inévitable légalisation du cannabis. Sont-ils si dangereux ces consommateurs dont le seul crime est de faire de la fumée avec une plante verte ? Il aura fallu attendre 23 ans après la Californie pour entendre parler de cannabis thérapeutique en France. S’il faut attendre autant pour le cannabis récréatif (cannabis récréatif en 2017 en Californie), cela veut dire que la prohibition du cannabis durerait jusqu’en 2040. Sans vouloir griller les délais raisonnables dont nous parlions, encore un petit effort, Mme la Ministre.

Et vous les consommateurs dociles et silencieux, puisque finalement vous acceptez aussi cette situation, réjouissez-vous !!! Des décennies à fumer du pneu d’origine inconnue, à un prix exorbitant, dans des conditions de vente rocambolesques qui vous transforment en petits délinquants, des décennies de clandestinité, d’hypocrisie et de pudibonderie vous attendent.

Cannabis thérapeutique : le (lent) processus expérimental de l’ANSM

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) vient de publier un document pour faire le point sur les travaux en cours au sujet du cannabis thérapeutique.

Cette phase reste expérimentale. Elle durera au moins 6 mois. Elle vise à évaluer le circuit de prescription et de délivrance. Il ne s’agirait pas de fumer le cannabis car le traitement prendra une forme sublinguale ou inhalée : huile et fleurs séchées pour vaporisation; formes orales: solution buvable et capsules d’huile. Le traitement ne pourra être initié que par des médecins spécialistes des indications visées (c’est-à-dire par exemple, pour commencer, dans le cas de sclérose en plaques, ou bien chez des personnes souffrant d’atteintes de la moelle épinière, paraplégiques ou tétraplégiques, ou encore contre certains effets douloureux induits par des chimiothérapies anticancéreuses.) Ces médecins doivent exercer dans des centres de référence. La participation se fera sur la base du volontariat. Les médecins doivent être formés pour pouvoir prescrire le cannabis. Enfin, l’ANSM mettra en place un registre national électronique exhaustif qui recueillera les données cliniques françaises d’efficacité et de sécurité.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter cet article, émaillé de vidéos, qui explicite les indications du cannabis thérapeutique, démonte les idées reçues et présente les différentes formes de préparation, les modalités de l’expérimentation, les bons usages :

https://theconversation.com/futures-prescriptions-de-cannabis-a-visee-therapeutique-mode-demploi-118486

 

Nouveau forum

Le forum Addict’Aide rassemble une communauté de patients, consommateurs, patients experts et professionnels de santé pour parler addictions. On y trouve des conseils pour arrêter ou réduire, des témoignages mais aussi et surtout un soutien humain qui permet aux plus fragiles face à l’addiction de sortir de la solitude et de faire un premier pas vers la guérison.

Pour vous inscrire sur le forum rendez-vous sur la page https://www.addictaide.fr/communaute/se-connecter/

Revue Dopamine

La toute nouvelle revue « Dopamine » vise à proposer des articles sur les grandes œuvres culturelles traitant d’addiction (livre, films…). Chaque mois, elle présentera et décrypte un ensemble de références piochées dans l’actualité culturelle : essais, romans, récits de vie, films, enquêtes, etc. Cette revue numérique, tout public, publiée par l’Association DROGBOX, est disponible sur abonnement et s’adresse à toutes celles et tous ceux qui veulent satisfaire leur curiosité et approfondir leur regard et réflexion sur la thématique des drogues et addictions, et leurs représentations.

Le premier numéro est en libre accès pour permettre de la découvrir.

http://www.revuedopamine.fr/2019/01-janvier/Accueil.php