Historique de l’hôpital et des soins aux usagers de drogues

PORTES OUVERTES DU 4 ET 5 DECEMBRE

Au niveau du Rez-de-chaussée de l’accueil, nous vous proposons de vous replonger dans l’historique de Marmottan, à travers des documents, affiches, photographies, vidéo…)

A la suite de la fermeture de l’hôpital Beaujon, situé au 208 rue du faubourg Saint honoré dans le 8ème arrondissement pour son déménagement à Clichy, il est prévu un nouvel hôpital de soins de secours pour les accidentés du travail et de la voie publique de l’Ouest parisien. La construction de l’Hôpital – poste de secours Marmottan est financée par le legs universel fait à l’Assistance publique par Paul Marmottan (1856-1932), écrivain et critique d’art, collectionneur et mécène. Il a fondé par legs le musée, la bibliothèque et l’hôpital qui portent son nom.

L’établissement ouvre le 17 décembre 1936 et compte 47 lits. Une équipe de chirurgiens demeure en permanence au poste de secours d’urgence et délivre les premiers soins. Pendant plusieurs années. Trop petit pour le maintien de son service de chirurgie, l’hôpital Marmottan ferme ses portes en octobre 1968.

Juillet 1971

Alors que des décès par overdose d’héroïne chez de jeunes gens avaient ému l’opinion publique, le vote de la loi de 1970 confirme un principe de prohibition (elle interdit tout usage de stupéfiant, même privé), mais pose aussi les bases du droit pour les usagers de drogue à se faire soigner de façon volontaire, anonyme et gratuite. Dans le contexte de la loi de 1970 qui  considère l’usager de drogues comme un individu à la fois malade et délinquant,  le gouvernement confia au Docteur Claude Olievenstein la charge de créer un «centre expérimental d’orientation et de soins pour toxicomanes ».

Anonymat, gratuité et volontariat

Face à ce qui apparaissait alors comme un phénomène nouveau, il n’existait pas de réponses préétablies et le centre fut conçu comme une interface entre le « monde de la drogue », de la marge, et la société. Les accueillants, en première ligne, étaient d’ailleurs pour la plupart d’anciens toxicomanes. En cela, Marmottan constitua d’abord un lieu d’accueil inconditionnel, dans lequel les usagers aidaient les thérapeutes à élaborer des réponses.

À travers ce dialogue s’est instituée une clinique singulière, permettant un accompagnement au cas par cas, au long cours, basé sur une relation thérapeutique intersubjective. Le but du suivi n’est pas forcément l’abstinence, mais l’apprentissage de la réduction des risques et de la « démocratie psychique » : la faculté de faire des choix plus libres.

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