Lundi 10 octobre 2016 : Le craving, cet obscur objet du désir

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En anglais, le verbe transitif to crave apparaît au début du XXème siècle et signifie: demander en implorant ou bien avec humilité. Le craving, cet « appétit insatiable », ce « désir ardent », « cette urgence à consommer » émerge dans nos prises en charge avec le développement de l’usage des psychostimulants. En effet, les psychostimulants, dont la dépendance est essentiellement psychologique, ou plus précisément l’arrêt de leur consommation, créent cet état de tension particulier qui rend bien souvent l’abstinence difficile et semble brouiller les prises en charge.

Il nous apparaît donc nécessaire de faire le point sur les aspects psychologiques, pharmacologiques et cliniques de ce phénomène et de tenter de l’objectiver. Le craving peut-il être mesuré ? Existe-t-il plusieurs sortes de craving (de soulagement ou de récompense, craving obsessionnel). À quoi correspond-il et peut-il être un indicateur de la prise en charge ? Plutôt que de le fuir, il semblerait, selon certains auteurs que la bonne attitude face au craving soit plus de l’ordre de l’apprivoisement telle qu’on peut la retrouver dans certaines attitudes psychothérapeutiques.

Programme

10h – 11h30 : Neurobiologie du craving
Dr. Jean-Pol Tassin, neurobiologiste, directeur de recherches à l’Inserm

11h30 – 13h : Une approche psychologique du craving
Martial Van der Linden, docteur en psychologie et professeur aux universités de Genève et de Liège

14h – 15h30 : Mesurer le craving dans la dépendance à la cocaïne: des études pharmacologiques à la clinique
Dr. Florence Vorspan, Médecin psychiatre, Fernand Widal, Paris

15h30 – 17h : Comment la prise en charge du craving a modifié la clinique des addictions
Dr. Mario Blaise, Médecin psychiatre, Chef de service, Centre Médical Marmottan

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