L’addiction des managers au travail

Les échos publie une tribune sur l’addiction des cadres au travail.

Workaholism signifie « addiction au travail » et il fait quelques ravages, notamment chez les cadres des entreprises, des services ou des associations. On y risque sa santé et sa sécurité. Elle dépasse le cadre strict de l’entreprise pour s’étendre aussi au domicile, sur les lieux sociaux, notamment par l’usage intensif d’outils de communication.

Dans son article, Richard Rondel, tente de lister les principaux facteurs propices à l’addiction au travail :

– Le syndrome du bon élève : nos ingénieurs issus des grandes écoles sont stimulés par la compétition, parfois avec eux-mêmes, le plus souvent entre confrères pour marquer leur territoire, se donner une image, exister au regard des autres.
– La thèse du sauveur : dans la mondialisation il faut sauver l’entreprise, le service, le client, le produit… et le manager se sent seul responsable car il porte toutes les valeurs de l’entreprise.
– Le prochain leader : en situation de concurrence, comment le manager peut-il briller aux yeux de la direction (qui remarquera l’exploit et donnera accès à la prochaine promotion la plus proche du pouvoir). Les modalités d’appréciations annuelles ne sont pas à exclure des facteurs de risques.
– Le manager solitaire : il ne sait pas aborder le collectif pour travailler en équipe, ou il a perdu confiance, voire il rejette la structure support organisationnelle par peur d’aborder la complexité ;
– Les situations plus personnelles : suite à un accident, à une maladie, à un évènement suffisamment personnel, le manager se replie sur une « valeur sure », telle que l’hyper activité pour oublier.

Il propose ensuite quelques indicateurs pour la prévention :

– La modification des rapports aux autres et la désocialisation.
– La difficulté à intégrer des modes de fonctionnements complexes, notamment avec la dimension humaine.
– La capacité de raisonnement altérée par la fatigue ou l’économie des ressources appelées.
– Le déni dans l’analyse des risques pour soi et pour les autres, y compris dans la sécurité et la santé.
– Le burn-out.
– Sans oublier les manifestations induites, par des comportements répétitifs dans l’entreprise, le service, la business unit : mouvements sociaux, dégradation de l’image de l’entreprise socialement responsable, non-pertinence de production (efficience dont surcoûts de MO/objectif de production, voire aussi les surdimensionnements des reportings), altération de l’information dans la fiabilité des données, etc.
Nous n’écarterons pas d’autres données d’observations et d’alertes telles que les difficultés familiales, les accidents de la route, etc.

Lire l’article dans son intégralité sur le site des échos.