Hôpital Marmottan

centre de soins et d'accompagnement des pratiques addictives

Hôpital Marmottan

Parution de la revue Psychotropes sur addictions et psychotraumas

Le dernier numéro de la revue Psychotropes vient de sortir. Il a pour thème les addictions et le psychotrauma. Voici son sommaire :

DOSSIER THEMATIQUE

Les épreuves adverses subies durant l’enfance et leurs conséquences sur la santé à l’âge adulte / LEVIVIER Marc

Article Addictions : impact des 1000 premiers jours de vie sur la régulation des émotions / SMITH Joanna

Addictions et psychotraumatismes : aide au repérage / Camille, Charles

Intégrer la thérapie des schémas dans le traitement d’un trouble de l’usage comorbide d’un trouble de stress post-traumatique / TAPIA Géraldine

Psychotraumatismes complexes et conduites addictives / Meliava, Naïra

VARIA

Fumer à l’hôpital en 2022. Une liberté, un risque ou une provocation ? / MENECIER Pascal

La lutte contre le tabagisme / Quintin-Val, Géraldine

Article C’est pas moi, c’est moi ivre. L’alcool, une justification aux violences conjugales ? / GOUJAT Raphaele

Prédicteurs de l’évolution des pratiques éducatives de parents ayant une addiction à l’alcool ou aux drogues au cours d’un programme entraînement aux habiletés parentales / Côté-Dion, Claude-Marie

A lire sur Cairn

[Appel à Article] Addictions et régulation émotionnelle

Pour le numéro 29(3) ou 29(4), nous vous proposons de nous envoyer un article sur le thème « Addictions et régulation émotionnelle ». L’apport des neurosciences affectives (Schore, 1994), la théorie de l’attachement (Bying-Hall, 1995), une meilleure connaissance de la mémoire traumatique (van der Kolk, 2018), les travaux sur l’intersubjectivité (Stern, 2004) nous amènent à repenser la clinique des addictions et à envisager certaines conduites addictives comme des stratégies de régulation émotionnelle (Mikolajacz, 2009). Le modèle de Gross (1988) sur la régulation émotionnelle tend à explorer « comment les individus influencent quelles émotions ils ont, quand ils les ont, comment ils en font l’expérience et comment ils les expriment » (Gross, 1998, p 271). La régulation émotionnelle est définie à partir des stratégies cognitives ou comportementales qui sont utilisées pour modifier les circonstances dans lesquelles se produit une émotion, l’expérience d’une réaction émotionnelle (y compris l’intensité et de la durée), ou comment une émotion est exprimée aux autres (Gross, 2002). D’autres modèles existent comme celui de Gratz & Roemer (2004) ou celui de Matthias Berking (2007).

Les pratiques parentales, le climat familial sont corrélés à la qualité de l’apprentissage dès la naissance de ces stratégies de régulation émotionnelle (Morris et al. 2007). Celles-ci peuvent être adaptées ou non adaptées en fonction des contextes (Mikolajacz, 2009). Certaines stratégies (suppression expressive, évitement, rumination, etc.) sont généralement considérées comme non adaptées, à l’inverse de la réévaluation cognitive. Le recours à l’addiction apparaît alors comme un moyen de réguler ces émotions indicibles ou envahissantes. Ces régulations ou dysrégulations peuvent apparaître aberrantes (Chatzittofis et al., 2016) ou prendre parfois la forme de conduites dissociantes (Salmona, 2012).

Le travail en thérapie sur les compétences de régulation émotionnelle peut alors contribuer à une meilleure gestion des consommations et des conduites addictives. De nouvelles approches émergent dans ce sens : pleine conscience, thérapie comportementale dialectique (TCD), Intégration du Cycle de Vie (ICV-LI), thérapie familiale centrée sur la régulation émotionnelle, etc. Nous attendons vos contributions sur ce thème des addictions comme moyen de réguler nos émotions et des psychothérapies qui visent une amélioration de la régulation émotionnelle dans la prise en charge des addictions.

Calendrier : 30 juin 2023

Date limite d’envoi de l’article Envoi à centre.marmottan@ghu-paris.fr en précisant que votre article concerne le numéro « Addictions et régulation émotionnelle »

Recommandations aux auteurs : https://www.hopital-marmottan.fr/wordpress/?page_id=488

Le Prix du livre RH 2018, « Se doper pour travailler », lève le tabou des usages de substances psychoactives au travail

Le 4 octobre 2018, le prix du livre RH, créé en 2000 par Syntec Recrutement, en partenariat avec le Monde et Sciences Po, a été attribué à l’ouvrage « Se doper pour travailler ». Un ouvrage collectif dont les auteurs se sont attachés à comprendre les liens complexes entre travail et consommations de produits psychoactifs, sans tabou ni a priori.

L’ouvrage met en perspective deux évolutions, la diffusion des usages de produits psychoactifs au travail dans l’ensemble des secteurs d’activité (alcool, tabac, cannabis et autres drogues illicites et médicaments psychotropes) et les récentes transformations du travail.

C’est aux organisations elles-mêmes qu’il faut s’intéresser, dans ce qu’elles contiennent parfois de nocif. L’enjeu est de remettre l’humain au centre du travail.

C’est à cette condition que peuvent être repensées les politiques et actions de prévention.

L’approche médico-juridique principalement appliquée aujourd’hui dans les entreprises ou les administrations n’est plus adaptée et suffisante.

Cet ouvrage est l’aboutissement des travaux liés aux résultats de la recherche Prevdrog-Pro, financée par la MILDECA et qui a permis l’organisation des Congrès ADDITRA de 2014 et 2017.

« Se doper pour travailler »
Renaud CRESPIN, Dominique LHUILIER, Gladys LUTZ, Coll., ERES éditions, 18 €

Rapport annuel 2017

Télécharger le Rapport activité 2017

En résumé,

L’activité globale :

  • File Active totale : 2008 consultants (dont 841 nouveaux et 159 personnes de l’entourage)
  • 85 357 consultations
  • 458 patients sous TSO (243 BHD -215 Methadone)
  • 80 à 100 patients / jour à l’accueil
  • 326 hospitalisations
  • RDR : 5300 seringues et 4497 pipes à crack distribuées
  • Médecine Générale : 739 patients
  • 1015 demandes documentaires
  • 33 702 visiteurs du site Internet
  • 86 personnes formées

Même si les patients déclarent majoritairement les opiacés (30,8%) comme objet principal d’addiction, les problématiques restent très diverses. Les demandes d’accompagnement pour addiction à la cocaïne et notamment sous sa forme fumée, le crack, sont encore en augmentation.

  • Cocaïne, crack 20,3 %
  • Opiacés (Héroïne, Morphine, Codéine…) 17,6 %
  • Cannabis 17,1 %
  • Traitements de substitution détournés : 13,2 %
  • Jeux d’argent 8,9 %
  • Cybersexe 8,3 %
  • Alcool 7,4 %
  • Jeux vidéo 3,2 %
  • Cathinones, GHB, ketamine… 3 %
  • BZD et autres médicaments psychotropes 1,6 %
  • Ecstasy, amphétamines… 0,9 %

Concernant les problématiques d’addiction, quelques faits ont marqué l’année 2017 :

Chemsex, Cyberaddiction sexuelle et Addiction sexuelle

Des demandes de consultations pour cyberaddiction sexuelle, utilisation excessive des réseaux de rencontres, addictions sexuelles ou prises de produits dans des contextes sexuels (Chemsex) sont de plus en plus associées et viennent questionner les frontières entre addictions avec produits et addictions comportementales. L’usage de nouveaux produits de synthèse (N.P.S. : cathinones, phényléthylamines, etc.), substances stimulantes et hallucinogènes achetées via internet a pris de l’ampleur dans la communauté gay notamment dans des contextes de sex party, et ont tendance à diffuser plus largement au sein de la population. L’utilisation de produits comme la cocaïne ou le GHB dans des contextes sexuels (Chemsex) est aussi courante et motif de consultation.

Le centre Marmottan propose pour les chemsexeurs ou cyberaddict-sexuels des consultations avec une sexothérapeute. Ils peuvent également avoir accès à des consultations avec un psychiatre ou une psychologue et à une hospitalisation rapide si nécessaire.

Passage sous ordonnance des Médicaments contenant de la codéine à partir de juillet 2017

    • Suite à plusieurs overdoses liées à la consommation de codéine chez des adolescents, un arrêté à effet immédiat a inscrit le 12 juillet 2017, tous les médicaments contenant de la codéine, du dextrométhorphane, de l’éthylmorphine ou de la noscapine sur la liste des médicaments disponibles sur ordonnance. Depuis, il n’est plus possible d’obtenir un médicament à base de codéine ou d’un de ces principes actifs sans prescription médicale. De même la vente de ces médicaments sur les sites Internet des pharmacies n’est plus possible.
    • Cette décision rapide, pendant l’été, a entraîné un nombre conséquent d’appels et de demandes de consultations. En 2017, une quarantaine de patients ont consulté spécifiquement pour une utilisation problématique de codéine, médicament utilisé en automédication souvent depuis longtemps. Nous avons selon les situations et les demandes des usagers proposé soit une substitution par Buprénorphine Haut Dosage essentiellement, soit d’accompagner un sevrage en ambulatoire voire en hospitalisation. Dans un ou deux cas seulement, nous avons prescrit de la codéine ou validé une prescription d’un médecin généraliste.

[publication] Substances psychoactives, usagers et marchés : les tendances récentes (2016-2017)

Des phénomènes déjà décrits les années précédentes se poursuivent :

  • l’extension des pratiques de chemsex ;
  • le niveau de précarité extrême des usagers sans abri ;
  • une nouvelle porosité entre divers publics susceptible de faciliter la diffusion des usages de produits psychotropes ;
  • la violence toujours accrue dans le champ des trafics ;
  • la poursuite de l’évolution continue de l’offre du cannabis ;
  • un point sur les nouveaux produits de synthèse.

 

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Revue : toxicomanie au féminin

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Le dernier numéro de la revue Psychotropes (volume 19, n°3-4, 2013) est consacré au rapport des femmes avec les drogues.

Editorial

Depuis leur création dans les années 70, les structures de prise en charge pour toxicomanes ont toujours été plus fréquentées par les hommes que par les femmes. Et ce, dans un rapport remarquablement stable de l’ordre de 75-80% vs 20-25%.

Des études ont cherché à comprendre s’il y aurait des spécificités à la toxicomanie féminine. Un pourcentage si bas serait-il la traduction d’une souffrance qui s’exprimerait dans d’autres champs de la pathologie mentale (l’anorexie par exemple) ? Ou bien incarnerait-il un rapport différent à la violence du produit et son environnement ? À moins que, tout simplement, les structures elles-mêmes soient moins bienveillantes avec les femmes qu’avec les hommes ? Une autre particularité du débat réside dans le fait que, parfois, il est difficile de savoir si l’on parle de la toxicomanie féminine à travers l’individu femme, ou à travers le prisme exclusif de son statut de mère, actuel ou potentiel. Et si l’enjeu serait non pas l’impact physique et psychique du produit chez la femme mais « seulement » l’impact du produit sur la qualité de la relation mère-enfant, comme si la femme n’était que mère.

Marion BARRAULT déplore ainsi le fait que, dans les études de prévalence entre autres, les spécificités d’usage de substances liées au sexe ne soient pas systématiquement abordées. Cependant, à travers quelques publications internationales, l’auteure tente de montrer en quoi la toxicomanie au féminin se démarque de la toxicomanie masculine. Les femmes toxicomanes seraient par exemple plus sensibles aux effets délétères des consommations avec moins de ressources en termes d’éducation, de revenu ou d’emploi et une histoire plus fréquemment marquée par des abus sexuels ou physiques. Elle décrit également la problématique spécifique que développe le fait de devoir jouer un rôle de mère et d’être en responsabilité d’enfants

Et pourtant, l’étude de Laurence SIMMAT-DURAND et coll. sur les trajectoires des femmes en sortie des addictions montre que c’est rarement une grossesse qui « leur a permis d’arrêter l’alcool ou l’héroïne, même si la maternité reste bien souvent la seule carrière possible de ces femmes, source d’identité et de valorisation ». À partir d’un échantillon de 116 femmes correspondant à 151 histoires procréatives, l’auteure décrit l’impact des grossesses dans leurs trajectoires d’addiction avec, par exemple, ce décalage entre un âge de première grossesse à 21 ans en moyenne et celui d’une première demande de soins à 26 ans.

C’est cette problématique qui explique pour Olivier THOMAS le regain actuel d’intérêt pour la toxicomanie au féminin. Après avoir défini la toxicomanie au féminin comme « une solution auto-thérapeutique passionnelle suite à un traumatisme », l’auteur interroge ce lien entre l’être femme et l’être mère notamment par l’étude d’un cas clinique.

Cette « discrétion » féminine dans le monde des addictions se poursuit avec les addictions sans drogues. Comme le signale Zorka DOMIC, dans le jeu pathologique, l’essentiel des publications est fait à partir de patients et non de patientes. Le jeu pathologique chez la femme ne serait qu’une « simple transposition ». À travers des vignettes cliniques, l’auteure met en évidence quelques éléments du profil psychologique de la femme addicte au jeu, tels que la solitude et l’ennui, l’angoisse et la mésestime de soi. Cet article se conclut sur le constat évoqué plus haut d’une plus grande difficulté d’accession aux soins « en raison de la violence provoquée par la stigmatisation et les préjugés sociaux dont elles sont encore victimes ».

C’est, entre autres, parce que les choses semblent s’organiser ainsi que l’article de Tiphaine SCULO est original puisqu’elle prend comme illustration dans la deuxième partie de son article, le cas clinique non pas d’un joueur pathologique mais d’une joueuse pathologique. Dans une première partie, cet article interroge la notion d’abstinence et de jeu contrôlé au regard des différents profils psychologiques des joueurs pathologiques. La typologie existante rend compte d’une grande hétérogénéité du profil de ces patients, nécessitant une adaptation personnalisée du parcours de soin, et donc une large gamme d’options d’intervention.

Dans cette optique, la communication de Davide ELOS est alors particulièrement pertinente. En effet, après avoir fait le constat que les communautés mixtes risquaient pour ces patientes d’être le lieu de la répétition des relations pathologiques habituellement vécues par elles, l’auteur témoigne de l’intérêt d’une communauté exclusivement féminine pour accueillir et prendre en charge ces femmes. En les protégeant d’un masculin vécu par celles-ci comme « la figure abusive » constituant « leur principale référence affective », une première phase du parcours thérapeutique peut être initiée. C’est ainsi que fut créée la communauté thérapeutique Fragole Celesti, à la fois lieu médico-sanitaire, récréatif et socialisant mais aussi lieu de prise en charge psychologique et de réinsertion professionnelle.

Dans ce numéro vous trouverez également 4 varias.

Le premier varia concerne cette problématique posée par Irène CODINA et qui prend de plus en plus de place dans nos consultations, à savoir la cyberaddiction sexuelle. Dans cette addiction, il convient de dégager à la fois l’addiction sexuelle d’une part et l’addiction sexuelle via Internet, d’autre part[1]. L’auteure dégage deux sous-groupes dans la patientèle prise en charge à Marmottan : ceux pour qui internet a été l’amplificateur de l’addiction sexuelle et ceux pour qui il fut déclencheur. Mais la notion d’addiction sexuelle via Internet reste controversée. Ceci est d’autant plus regrettable que cela dissuade des équipes d’engager des prises en charge qu’elles sauraient faire pour permettre à ce type de patients « de vivre plus confortablement avec lui-même et avec les autres. » Ces prises en charge rencontrent des éléments classiques tels que nous les connaissons dans les addictions : la relativité de l’urgence, la notion de temps et l’évolution propre du patient par exemple.

Le second varia propose une ré-interrogation par Lise DASSIEU du concept relativement ancien de seuil d’exigence. Issue du secteur du travail social, cette notion a été déclinée dans le milieu de la santé sous divers modes que ce soit dans le domaine de la réduction des risques puis dans celui des traitements de substitution. Mais cette notion a été pensée par le bas et « ne désigne pas ici une diversité de niveaux d’exigence mais bien une adaptation de l’exigence à un public spécifique ». L’auteure redéfinit les notions de haut et de bas seuil qui ne sont pas forcément les acceptions les plus habituellement répandues.

Le troisième varia concerne les programmes d’échanges de seringues (PES) en prison. Exclusivement situées en Europe et en Asie Centrale, Ivana OBRADOVIC propose une revue internationale de ces expériences. Celles-ci permettent de tirer un bilan largement positif. Dans les pays qui n’ont pas développé de PES en prison, l’eau de Javel est proposée comme outil de RDR. Malheureusement, il persiste des doutes quant à l’efficacité de celle-ci en situation réelle (shoot et durée de désinfection) et encore plus sur le VIH. C’est le constat de cette inefficacité qui a poussé l’OMS à encourager le développement des PES.

Pour terminer ce numéro, nous vous proposons les réflexions et le constat fait par Julia MONGE sur un thème très peu souvent abordé qui est celui de la consommation de cannabis en famille, conjointement par les parents et/ou les enfants. Cette consommation a diverses significations. Lorsque l’usage est isolé et le fait de l’adolescent, cela correspondrait à une réinterrogation du cadre et des limites familiales. Dans le cas de l’usage simple, le partage occasionnel ne semble pas affecter la structure familiale si celle-ci se fonde sur une relation tridimensionnelle équilibrée. Par contre, une addiction partagée traduit « une profonde perturbation des relations interpersonnelles en contribuant à inverser l’ordre générationnel et à brouiller les limites spatiales. » (dehors/dedans, in/off).

 

[1] NDLR : Nous avions proposé il y a quelques années de différencier les cyberdépendances (créées de novo par internet : chat, réseaux sociaux, infolisme etc.), et les dépendances cyberassistées (utilisant Internet comme moyen de diffusion d’un type de pathologie existant déjà antérieurement : jeu, sexe, achats compulsifs, etc.). La cyberaddiction sexuelle nous semble plutôt relever du deuxième groupe, celui des dépendances cyberassistées : voir « Les addictions à Internet » M. Hautefeuille, D. Véléa, 2eme édition, PBP, Editions Payot, 2014, Paris.

Parution : Trois analyses de la loi de 1970

psychotropesLe 10 octobre dernier, le Conseil d’État a refusé l’ouverture d’une salle de consommation à moindre risque. Son avis juridique est fondé sur la loi de 1970. Alors que la législation sur les drogues en France reste immobile, campée sur des positions vieilles de 40 ans, trois auteurs nous invitent à réfléchir sur la question. Libertés individuelles, enjeux politiques, sociaux et économiques, autant de points auxquels s’intéressent Jean-Michel Costes, Sophie Massin et Christian Ben Lakhdar dans une numéro spécial de la revue Psychotropes consacré à la loi de 1970.

Retrouvez ici le sommaire du numéro ainsi que l’éditorial de Michel Hautefeuille.