[Festival] « Addictions à l’œuvre »

Le festival « Addiction à l’œuvre », qui propose la construction d’une histoire de cinéma autour du thème des addictions, débute son 4ème cycle. Organisé par la société de production dfilms, le festival se décline en projections mais aussi conférences, lectures, performances, publications, expositions…

Programme

Présentation par Philippe Bérard

Comme son titre l’indique « ADDICTION à l’œuvre » raconte deux histoires qui se déroulent simultanément. La première développe une histoire des addictions à travers le cinéma, la littérature, la peinture, la photo, la musique, l’art contemporain, l’architecture… La seconde raconte une passion : « l’Addiction à la représentation de l’œuvre », la vôtre, celle des artistes, celle des collectionneurs, celle du public ou celle du collectif-image.

Pour construire cette histoire de cinéma qui regarde la santé, l’éducation, la culture, le sport, la justice, nous avons d’abord proposé aux héritiers de Serge Daney, aux « ciné-fils » et aux « ciné-filles », à « ceux qui ont l’image comme première passion, le cinéma dans leur bagage culturel et l’écriture comme seconde passion », de nous aider à développer une « exposition de films » autour d’un thème qui regarde tout le monde : l’ADDICTION.

Des cinémas indépendants, des cinémathèques, des institutions ont été sollicités pour programmer des films de leurs choix, liés au sujet. En parallèle, nous avons proposé à des artistes, des conservateurs de musées, des programmateurs, des commissaires d’expositions, d’accorder cette histoire de cinéma aux autres arts.

Enfin, pour que ce « ciné-concept » représente véritablement  notre siècle, le siècle des addictions, nous avons convié des philosophes, des psychanalystes, des psychiatres, des sociologues, des addictologues, des laboratoires… à travailler ensemble

La revue Les Inrockuptibles, l’Association Clémence Isaure-Toulouse et la Fédération Addiction accompagnent cette manifestation de 2014 à 2020.

📆 Du 8 novembre 2018 au 13 janvier 2019
📍 PARIS — POITIERS — MARSEILLE

📆 De janvier à mars 2019
📍 Ajjaccio — Bastia — Corte — Porto-Vecchio

Représentations des drogues : visions, fantasmes, prévention (23 juin)

Lundi 23 juin 2014

Télécharger le bulletin d’inscription 2014

Les drogues et leur usage suivent l’évolution des mœurs. La représentation des drogues elles-mêmes accompagne cette évolution. Par exemple, les représentations attachées à la cocaïne ont radicalement changé au cours de ces dernières années. Elle est en effet passée, pour reprendre la terminologie de R. Saviano, du statut « d’apéritif bourgeois » dans les années 80 à celui d’une drogue de plus en plus répandue, démocratisée, banalisée et facilement accessible tant en terme de coût que de disponibilité.

Nous savons depuis longtemps qu’au-delà du produit lui-même, de la molécule pharmacologiquement active, l’essence des drogues réside dans les représentations que l’on s’en fait. L’opposition entre drogues licites et illicites en est la plus claire illustration. Le caractère illégal d’une drogue ne s’établit pas sur des critères exclusivement pharmacologiques ou médicaux, mais aussi sur des critères moraux, économiques ou politiques. Pendant longtemps, les drogues licites ont véhiculé des valeurs de convivialité, d’intégration, de force, de bien-être etc., alors qu’à l’inverse, les drogues illicites étaient synonymes de déchéance et de malheur. Or, depuis le rapport Roques, le curseur s’est déplacé : les drogues licites commencent à être perçues comme largement aussi dangereuses que les autres, si bien que certains se posent la question de savoir s’il ne serait pas opportun de mettre fin à la prohibition

Programme :

(la journée commence à 10h et se termine à 17h.)

Accueil à partir de 9h30 au 5 bis rue des colonels renard, 75017 Paris.

Voyage des drogues dans l’imaginaire social à travers le temps.
Myriam Tsikounas, professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, directrice du master recherche « Histoire et audiovisuel ».

La représentation des drogues dans la publicité.
Patrick Baudry, sociologue, université Michel de Montaigne, Bordeaux III.

Les représentations de la drogue dans l’art.
Mario Blaise, psychiatre, Centre médical Marmottan, et Antoine Perpère, commissaire de l’exposition « sous influence, drogues et artistes » à la Maison rouge.

Les grandes campagnes nationales de prévention sont-elles efficaces ?
Jean-Michel Costes, sociologue

Fil rouge : Dr. Michel Hautefeuille, psychiatre, Centre Médical Marmottan, paris