Formations hôpital Marmottan 2020 : le crack, les addictions et le psychotrauma, l’addiction aux écrans et la prise en charge

En 2020, l’hôpital Marmottan vous propose deux journées d’étude.

La première, le lundi 22 juin, aura pour thème le crack. Nous y parlerons de l’usage du crack à Paris d’un point de vue anthropologique, des innovations thérapeutiques dans la dépendance au crack, des trajectoires de vie et besoin des usagers de crack, et enfin des aspects psychopathogiques et phénoménologiques de l’addiction au crack.

Le lundi 19 octobre, aura pour thème les addictions et le psychotrauma. Nous commencerons par porter un regard anthropologique sur le traumatisme, puis nous parlerons de la dissociation : impact des mille premiers jours de vie sur la régulation des émotions, nous aborderons aussi les traumas complexes et le traumatisme transgénérationnel.

Nous reconduisons les deux stages de formation. Le premier « Peut-on parler d’addiction aux écrans » aura lieu du 24 au 26 novembre, et le second « De la drogue aux addictions » ciblé sur la prise en charge pluridisciplinaire des addictions se déroulera du lundi 30 novembre au jeudi 3 décembre 2020.

Inscriptions et informations

7 décembre 2015 : La légalisation des drogues : inévitable, utopique ou dangereuse ?

Journée d’étude le lundi 7 décembre 2015

Bulletin d’inscription à nous retourner : télécharger le bulletin d’inscription 2015

L’ensemble du problème posé à notre société par les drogues est régi par la loi du 31 décembre 1970. S’il est bien une chose qu’en 45 années d’existence cette loi a réussi à faire, c’est l’unanimité contre elle !

Tout le monde s’accorde sur le fait que le tout répressif est une réponse mauvaise et inadaptée dans le meilleur des cas ; perverse et pourvoyeuse de violence dans le pire.

Au delà de ce constat, une autre particularité de la situation française est la pauvreté des discours sur ce thème, discours rabâchés qui semblent aussi vieux que la loi elle-même. La justification à ne rien changer s’articule autour de deux leitmotivs : prôner une modification du statut des drogues serait d’une part, une preuve de laxisme et un signe d’encouragement à la consommation, d’autre part impossible du fait de la non préparation de l’opinion public à un tel changement.

Malgré tout, un changement du statut des drogues semble la seule issue possible pour revoir de fond en comble la façon dont notre société gère cette problématique. De plus en plus d’États ont légiféré ou étudient des pistes allant dans ce sens. Il serait bon que la France participe à cette évolution.

Programme :

9h30 – Accueil des participants

10h00 – 11h30 – Jean-Jacques Yvorell, docteur en histoire et enseignant à l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ)

11h30-13h00 – Dr. Xavier Laqueille, Chef du service d’addictologie de l’hôpital Sainte-Anne

14h00-15h30 – Dr. Michel Hautefeuille, psychiatre, Centre médical Marmottan

15h30-17h00 – Yann Bisiou, maître de conférences. Docteur en droit privé et science criminelle – Université Paul Valéry – Montpellier III.

Représentations des drogues : visions, fantasmes, prévention (23 juin)

Lundi 23 juin 2014

Télécharger le bulletin d’inscription 2014

Les drogues et leur usage suivent l’évolution des mœurs. La représentation des drogues elles-mêmes accompagne cette évolution. Par exemple, les représentations attachées à la cocaïne ont radicalement changé au cours de ces dernières années. Elle est en effet passée, pour reprendre la terminologie de R. Saviano, du statut « d’apéritif bourgeois » dans les années 80 à celui d’une drogue de plus en plus répandue, démocratisée, banalisée et facilement accessible tant en terme de coût que de disponibilité.

Nous savons depuis longtemps qu’au-delà du produit lui-même, de la molécule pharmacologiquement active, l’essence des drogues réside dans les représentations que l’on s’en fait. L’opposition entre drogues licites et illicites en est la plus claire illustration. Le caractère illégal d’une drogue ne s’établit pas sur des critères exclusivement pharmacologiques ou médicaux, mais aussi sur des critères moraux, économiques ou politiques. Pendant longtemps, les drogues licites ont véhiculé des valeurs de convivialité, d’intégration, de force, de bien-être etc., alors qu’à l’inverse, les drogues illicites étaient synonymes de déchéance et de malheur. Or, depuis le rapport Roques, le curseur s’est déplacé : les drogues licites commencent à être perçues comme largement aussi dangereuses que les autres, si bien que certains se posent la question de savoir s’il ne serait pas opportun de mettre fin à la prohibition

Programme :

(la journée commence à 10h et se termine à 17h.)

Accueil à partir de 9h30 au 5 bis rue des colonels renard, 75017 Paris.

Voyage des drogues dans l’imaginaire social à travers le temps.
Myriam Tsikounas, professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, directrice du master recherche « Histoire et audiovisuel ».

La représentation des drogues dans la publicité.
Patrick Baudry, sociologue, université Michel de Montaigne, Bordeaux III.

Les représentations de la drogue dans l’art.
Mario Blaise, psychiatre, Centre médical Marmottan, et Antoine Perpère, commissaire de l’exposition « sous influence, drogues et artistes » à la Maison rouge.

Les grandes campagnes nationales de prévention sont-elles efficaces ?
Jean-Michel Costes, sociologue

Fil rouge : Dr. Michel Hautefeuille, psychiatre, Centre Médical Marmottan, paris