Hôpital Marmottan

centre de soins et d'accompagnement des pratiques addictives

Hôpital Marmottan

[article] « Consommation de crack : on manque de lieux de « sortie de rue » »

Notre médecin chef, le psychiatre Mario Blaise, était interviewé le 4 novembre 2022 par le site « Medscape », au sujet de la gestion des scènes ouvertes de consommation de drogues :

Consommation de crack : on manque de lieux de « sortie de rue » (medscape.com)

[publication] Les usages psychoactifs du protoxyde d’azote : accès, contextes d’usages et perceptions du risque

L’OFDT vient de publier le Tendances n°151 sur les motivations de consommations détournées de protoxyde d’azote, appréhendées au prisme des expériences d’usagers.

Depuis 2017, tant au niveau européen que français, ce phénomène fait l’objet de signalements d’usages dans l’espace public, d’une forte visibilité médiatique, de campagnes de prévention et de mesures législatives et réglementaires visant à restreindre l’accès au protoxyde d’azote. Dans ce contexte, l’OFDT s’intéresse aux pratiques et aux perceptions de consommateurs occasionnels de protoxyde d’azote.

Comment s’inscrivent ces usages dans les sociabilités juvéniles et festives ? Quelle est la perception du risque ?

Cette enquête s’appuie sur des observations et des entretiens individuels réalisés auprès de consommateurs par le dispositif Tendances récentes et nouvelles drogues (TREND), piloté par l’OFDT, et par Sociotopie, atelier de recherche réunissant sociologues et anthropologues dans le cadre d’un projet financé par l’Agence régionale de santé (ARS) Hauts-de-France.

Lire le numéro sur le site de l’OFDT

Chemsex, comment accompagner les publics ? Journée thématique à Paris

De plus en plus, les pouvoirs publics se saississent de la question du chemsex. A Paris et en Seine-Saint-Denis, c’est notamment le cas à travers les actions de la mission métropolitaine de prévention des conduites à risques (MMPCR). Elle organise, en partenariat avec les acteurs engagés sur le chemsex, une journée thématique qui a pour but de développer une culture commune, et de favoriser la mise en réseau des professionnel.les accompagnant des chemsexeurs.

Cette journée aura lieu le Lundi 20 juin 2022 de 9h00 – 17h30, à l’Auditorium de l’Hôtel de ville (5 rue Lobau – 75004 Paris)

Au programme : différentes études, actions, modalités d’interventions seront présentées et permettront d’aborder l’ensemble du parcours de prise en charge envisageable pour un usager (consommation de produits, santé sexuelle globale, santé mentale).

le programme détaillé

Pour vous inscrire, RDV sur le site de la MMPCR

Cette journée aura lieu en présence de :

  • Anne Souyris, adjointe à la maire de Paris, en charge de la santé publique et  des relations avec l’APHP, de la santé environnementale, de la lutte contre les pollutions et de la réduction des risques (sous réserve) ;
  • Jean-Luc Romero Michel, adjoint à la maire de Paris, en charge des droits humains, de l’intégration et de la lutte contre les discriminations ;
  • Magalie Thibault, vice-présidente du conseil départemental de Seine-Saint-Denis en charge des solidarités et de la santé.

Drogues, Chiffres clés 2022

OFDT, 8 p.
Mai 20
22

En 8 pages, les indicateurs chiffrés les plus récents et les plus pertinents pour quantifier et décrire le phénomène des substances psychoactives en France

Une vision à 360 degrés du phénomène des drogues et des addictions

L’OFDT publie la neuvième édition de Drogues, chiffres clés. Ce document rassemble en 8 pages toutes une séries d’indicateurs pour quantifier et décrire le phénomène des substances psychoactives en France : consommations, contextes, trafics, conséquences sanitaires et pénales. Drogues, chiffres clés repose sur les travaux de l’OFDT et ceux d’autres organismes impliqués dans le champ.

Télécharger le document

[radio] L’usage des drogues

France Culture diffuse toute cette semaine un documentaire intitulé « l’usage de drogue ».

L’émission s’appelle « LSD » (= La Série Documentaire). Elle est diffusée du lundi au jeu, de 17h à 18h, en direct ou en différé sur la page du site :

L’idée de cette série est d’analyser la place des différentes substances non seulement du point de vue de leur consommation, du festif à l’addiction, mais également d’un point de vue sociologique, historique, et médical.

[communiqué de presse] Réforme de la justice pénale : stop aux politiques répressives en matière de drogues !

A la veille de l’examen à l’Assemblée nationale du projet de loi Justice qui propose d’instaurer une amende forfaitaire délictuelle pour le délit d’usages de stupéfiant, nos organisations* dénoncent, à travers la publication d’un livre blanc, les conséquences néfastes de ce projet de réforme sur la santé et les droits des personnes usagères de drogues.

Dans ce livre blanc, les organisations révèlent les failles d’une politique répressive exercée par le gouvernement, qui découle de la loi de 1970. Cette politique s’est révélée inefficace et contre-productive. En effet, la France reste depuis plusieurs années le premier pays consommateur de cannabis et le 3ème pays consommateur de cocaïne en Europe.

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Publication : Conseils aux politiques pour ne surtout rien faire en matière de drogues, tout en ayant l’air intéressé

Le Dr. Hautefeuille et le Dr. Blaise ont publié hier une tribune dans Libération, intitulée : « Conseils aux politiques pour ne surtout rien faire en matière de drogues, tout en ayant l’air intéressé ».

Depuis trente ans, quarante ans, bientôt cinquante ans, tout change, tout évolue, tout se transforme, tout, sauf la législation sur les stupéfiants. Ce sujet semble tellement terrorisant, politiquement dangereux, socialement instable, du moins le pensent-ils, que les pouvoirs publics et les politiques préfèrent renvoyer à plus tard ou noyer dans des nuages de fumée ce qui ne constitue même pas une politique de santé publique. Avec leur loi de 1970, le principe de base reste le même : le salut par la prohibition et la répression plus ou moins globales, plus ou moins brutales. Cette posture remplace toute réflexion, discours, échange…

Lire la suite sur le site de Libération

Vidéos séminaire EHESS : Consommations et prohibitions des drogues : approche transversale

Les vidéos des deux dernières séances du séminaire sur les drogues, du 11 janvier et 8 février 2018, sont maintenant en ligne.

Les états modifiés de conscience

Introduction : Vittorio Biancardi, anthropologue, doctorant EHESS

Christian Sueur, psychiatre : « Le renouveau des utilisations thérapeutiques des substances psychédéliques »

David Dupuis, anthropologue, post-doctorant Durham University (UK) : « L’ayahuasca parle aux Français. Pèlerinages psychotropiques en Amazonie péruvienne »

Vincent Verroust, historien des sciences, doctorant EHESS : « Les Sociйtйs Psychйdйliques »

https://www.canal-u.tv/video/ehess/13_les_etats_modifies_de_conscience.41027

Table Ronde : « Parler des drogues sous un jour favorable » : contraintes légales et politiques

avec

Renaud Colson, juriste, MC université de Nantes : « Introduction »

Didier Jayle, ancien président de la MILDT

William Lowenstein, médecin, président de SOS Addictions

https://www.canal-u.tv/video/ehess/14_parler_des_drogues_sous_un_jour_favorable_contraintes_legales_et_politiques.41035

[Publication] Rapport national sur les drogues

L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) vient de mettre en ligne son rapport national sur les drogues qui est présenté sous la forme de 10 chapitres.
Après avoir décrit le cadre légal et la politique de lutte contre les drogues illicites, ce rapport 2017 réunit les dernières données de prévalence d’usage en populations adultes et jeunes ainsi que celles relatives aux conséquences sanitaires de ces consommations et aux demandes de traitement.
Il détaille aussi les évolutions des marchés des différentes drogues et aborde la réponse pénale, notamment grâce à un chapitre dédié à la prison.
Enfin, il dresse un panorama de la prévention, des avancées en matière de réduction des risques et des dommages, des bonnes pratiques et de la recherche en matière de conduites addictives en France.

Télécharger le rapport sur le site de l’OFDT

[article] Dopage au travail : les entreprises sortent enfin du déni

Amphétamines, cocktails caféinés, cocaïne… Pour des raisons personnelles ou pour rester performants, certains salariés consomment des substances illicites. Les entreprises sortent enfin du déni et commencent à mettre en place des actions de prévention et d’accompagnement.

Photo d’illustration.
RBFried / iStock

Le dopage en entreprise ? C’est ce postier qui prend 20 à 25 gélules caféinées par jour, l’équivalent de cinq expressos pour chaque dose. Ou ce cadre en open space qui s’envoie une pointe de cocaïne toutes les 45 mn pour rester à son niveau de performance… Un dopage presque invisible en entreprise.

Ces deux exemples sont tirés du quotidien du docteur Michel Hautefeuille, spécialisé sur la question des addictions à l’hôpital Marmottan. Les premiers salariés qu’il a reçus en consultation venaient de La Défense. Désormais tous les secteurs, tous les métiers sont concernés, du coursier au financier, du postier à l’enseignant. « Ce sont soit des salariés déjà addicts et qui viennent travailler, ce qui relève de cas personnels ou individuels, soit des salariés qui sont amenés à augmenter leurs performances à travers des produits pour faire face à ce qui leur est demandé. »

Aujourd’hui, ils ont à leur disposition un éventail varié de dopants : caféine, cocaïne, tranquillisants et amphétamines, ces dernières connaissant un succès croissant, sachant qu’il est relativement aisé de se les procurer sur Internet.

En octobre 2015, l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies sur la consommation des substances psycho-actives en milieu professionnel estimait que 9% des salariés consomment du cannabis, 0,8% de la cocaïne et 0,5% de l’ecstasy ou des amphétamines. Avec des différences notoires en fonction du sexe et de la profession.

Ce sont les employés hommes qui consomment le plus de cocaïne (3,6%) et d’ecstasy / amphétamines (2,4%), loin devant les cadres (0,6% dans les deux cas).

Chez les femmes en revanche, ce sont les postes de cadres qui sont les plus impactés (0,6% et 0,3%).

Les niveaux de consommation diffèrent également selon les secteurs. Les substances illicites sont plus consommées dans le secteur des arts et spectacles et celui de l’hébergement et de la restauration.

Une préoccupation croissante des entreprises

Les entreprises prennent aujourd’hui conscience de la situation. En témoigne la forte participation de DRH et directeurs d’unité à la Journée nationale de prévention des conduites addictives en milieux professionnels, organisée le 22 octobre dernier par la Mildeca (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives). « Jusque-là, le thème de ces journées de réflexion n’attirait que des médecins du travail et des professionnels de la santé », remarque Michel Hautefeuille.

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