[article] Les pratiques professionnelles dans le champ de l’addictologie

Le Tendances n°150 sur les Pratiques professionnelles dans le champ de l’addictologie vient de paraitre.

Le sujet : Que veut dire intervenir en CSAPA et en CAARUD ?

Lire le numéro : Hotlink – OFDT

Des pratiques partagées entre professionnels pour placer l’usager au cœur de l’accompagnement : la pratique est fondée sur la sensibilité et la singularité des situations plutôt qu’à partir d’un cadre d’intervention fixe.

Qu’est-ce que le bon soin ? le bon accompagnement ? le bon accueil ?

Les divergences entre « haut seuil » ou « bas seuil » d’exigences ne sont pas liées aux mandats des structures mais imbriquées aux émotions difficiles produites par certaines situations de travail.

[Communiqué de presse] Renforcer la RDR dans tous ses états, une évidence sanitaire

La Fédération Addiction publie ce jour un communiqué de presse intitulé « Renforcer la RDR dans tous ses états, une évidence sanitaire. »

Ce communiqué encourage à poursuivre l’évolution des pratiques de RDR alcool dans les CAARUD, à réfléchir à des stratégies innovantes au regard de l’augmentation des consommations de cocaïne et accélérer la mise en place de l’accompagnement aux risques liés à l’injection.

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[publication] Profils et pratiques des usagers des CAARUD en 2015

Tendances n° 120, OFDT, 6 p.
Octobre 2017

Le n° 120 de Tendances présente les résultats de l’enquête ENa-CAARUD menée en septembre 2015 auprès des usagers de drogues fréquentant ces structures d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques. Il s’agit de la cinquième édition de cette enquête.

L’édition 2015 d’ENa-CAARUD confirme, en premier lieu, la fréquentation croissante des CAARUD par des usagers insérés socialement, avec un niveau de précarité qui reste toutefois bien plus élevé qu’en population générale.
Sur le plan des consommations, la prépondérance des usages de cannabis, d’alcool et d’opiacés, substances qu’au moins sept usagers sur dix ont consommé dans le mois précédant l’enquête, est une constante. Par ailleurs, l’enquête 2015 consacre un focus particulier aux consommations d’alcool montrant qu’un un tiers des usagers interrogés consomme quotidiennement l’équivalent d’au moins 6 verres d’alcool en une seule occasion, et ce tout au long de l’année. Concernant les autres substances consommées, on note la part croissante des usagers de cocaïne qui consomment le produit sous forme basée. Enfin, un volet sur les médicaments conduit en 2015 analyse leur statut toujours ambigu entre « défonce » et traitement. Le sulfate de morphine et la méthadone ont connu une diffusion nette entre 2008 et 2015, tout comme les benzodiazépines. Enfin, un des résultats marquants de cette édition porte sur la stabilisation voire l’inversion de tendance de plusieurs indicateurs qui témoignaient de la diffusion des pratiques de réduction des risques et des dommages (RdRD). C’est le cas du partage de seringue ou de la réutilisation de celle-ci.

Auteurs : Aurélie Lermenier-Jeannet, Agnès Cadet-Taïrou, Sylvain Gautier

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[rapport] Évaluation de l’acceptabilité des kits EXPER’ par les usagers de drogues

rapport ofdt kit experUne expérimentation de deux nouvelles trousses de réduction des risques, les kits EXPER’ 1 ml et 2 ml, a débuté au mois d’avril 2015 dans quatre CAARUD ainsi qu’auprès de la file active du programme de réduction des risques (RdR) à distance. Elle vise à mettre à la disposition des usagers de drogues injecteurs du matériel plus sûr et efficace en vue d’une réduction des risques infectieux, fongiques et bactériens. La présente évaluation apprécie dans quelle mesure ces matériels emportent l’adhésion ou suscitent le rejet des usagers.

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15 recommandations pour un changement d’orientation de la politique des drogues en France

rapport_RDRD_2016Communiqué de presse de la Fédération Française d’Addictologie – 18 avril 2016

La politique des drogues et des addictions est en pleine évolution dans le monde. Des pays amorcent de véritables virages, mais, dans ce contexte, la France s’en tient à la continuité d’une politique basée à la fois sur la prohibition totale des drogues illégales et la frilosité face aux  drogues licites (tabac, alcool) malgré leurs graves conséquences sur la santé publique.

Pourtant, face aux évolutions sociétales et aux progrès des connaissances scientifiques, les acteurs de l’addictologie français ne cessent de modifier profondément leurs conceptions et les modes d’intervention depuis au moins une ou deux décennies. Ce changement de « logiciel » peut se résumer à travers le développement d’une stratégie d’action, dans les soins et la prévention pour toutes les addictions : la réduction des risques et des dommages (RdRD). Plutôt que de « lutter contre » des produits et des comportements et de ne donner comme perspectives aux personnes ayant un problème avec ces conduites que la stigmatisation et l’abstinence, la RdRD vise en priorité à prévenir et à diminuer les conséquences négatives, sanitaires et sociales, des conduites addictives, avec de biens meilleurs résultats tant pour la société que pour les individus.

Devant ces changements largement méconnus par l’opinion et sujets à des polémiques très éloignées des réalités dans le milieu politique, la Fédération Française d’Addictologie qui regroupe la totalité des associations professionnelles et des sociétés savantes de l’addictologie, a décidé d’organiser une Audition Publique sur la RdRD liés aux conduites addictives.

Celle-ci s’est tenue les 7 et 8 avril avec les soutiens de la MILDECA et du Ministère de la Santé, et avec l’accompagnement da la Haute Autorité de Santé. Au terme de plusieurs années de préparation cette Audition Publique a permis d’entendre une trentaine d’experts, dont près d’un quart au nom d’associations ou communautés d’usagers, sur les différentes questions scientifiques, préventives, thérapeutiques, sociales et politiques que soulèvent la RdRD. Le débat public et retransmis en direct sur le web a réuni trois cent participants de toutes origines et professions dans la Salle Laroque du Ministère de la Santé et plus du double d’internautes.

Une Commission d’Audition de composition large et diversifiée, indépendante de toute pression et de tout lien d’intérêt et présidée par le Professeur Didier Sicard, Président d’honneur du Comité National Consultatif d’Éthique, en a tiré des conclusions et des propositions d’orientations dans un rapport qui comporte 15 recommandations.

Celles-ci traduisent parfaitement le consensus qui existe aujourd’hui entre usagers, professionnels et institutions chargées de l’action sociale et sanitaire en matière de drogues et d’addiction.

Un consensus pour une politique axée sur le respect des droits fondamentaux des personnes, la collaboration avec les usagers et le soutien à leurs associations. Une politique qui abandonne la pénalisation des usagers et la prohibition pour ouvrir d’autres voies de régulation légales et éducatives.

Un consensus pour une politique gradualiste, qui tienne compte de la diversité des situations et des personnes vivant avec une addiction, de leurs besoins, de leurs choix, de leurs ressources. Une politique qui intègre les évolutions modernes portées en premier lieu par les usagers comme celles de la cigarette électronique ou la réduction des risques sur Internet.

Une politique qui organise de façon cohérente une déclinaison d’actions depuis la prévention, la promotion de la santé, l’intervention précoce jusqu’aux soins et aux accompagnements sociaux les plus lourds.

Une politique qui diminue effectivement les effets négatifs sur la santé et la sécurité des personnes et soit évaluée sur ces critères grâce à la création d’une institution de recherche dans ce domaine qui manque aujourd’hui cruellement.

Le meilleur facteur de progrès dans une société démocratique c’est, à partir d’un débat social, de construire des consensus pragmatiques facteurs de changements favorables à tous. C’est ce à quoi veut œuvrer la FFA et c’est pourquoi elle a décidé de soutenir et de promouvoir avec toutes ses associations membres et par tous leurs moyens d’expression, les conclusions de l’Audition Publique sur la RdRD.

La FFA va interpeller les autorités publiques, les partis et responsables politiques pour qu’ils prennent en compte les enjeux et l’importance du consensus qui existe dans la société française d’aujourd’hui afin de sortir des affrontements stériles, des impasses ou des immobilismes actuels.

Télécharger le rapport de l’audition publique

Contacts presse

Professeur Amine Benyamina                                                                                                            Président de la FFA                                                                                                                              06 84 49 41 46

Docteur Alain Morel
Vice-Président de la FFA
06 85 43 11 53