Hôpital Marmottan

centre de soins et d'accompagnement des pratiques addictives

Hôpital Marmottan

Écrans en parler avec les ados : Guide pour les parents

Addiction Suisse, Lausanne,
2020,
20 p.

  • Quels sont les risques liés à l’utilisation des écrans ?
  • Qu’est-ce qu’une utilisation « raisonnable » des écrans ?
  • Où fixer la limite ?
  • Comment trouver le juste milieu dans les règles éducatives ?

Ce guide propose des pistes pour accompagner les enfants pour une utilisation judicieuse des écrans.

Téléchargez le guide

Swaps : la RDR à l’épreuve du covid

Devant l’ampleur de la crise sanitaire Swaps a voulu faire le point sur la manière dont les professionnels des Caarud et des Csapa affrontaient sur le terrain le défi d’assurer dans des conditions inédites la continuité de la prise en charge des populations d’usagers de drogues les plus vulnérables.

 

Retrouvez le SWAPS numéro 94 en intégralité sur VIH.org

Sommaire
  1. La mobilisation fédérative à l’heure de la crise sanitaire
  2. Le trafic au temps du COVID-19: vers une pénurie de drogues illicites en France?
  3. Covid-19 : les usagers consomment et gèrent des stocks!
  4. Les professionnels de la réduction des risques et de soins à l’épreuve du Covid-19: comment faire face?
  5. La crise sanitaire, booster du Plan crack? Chroniques de la RDR en temps de «guerre»

Addictovigilance : Augmentation des complications sanitaires graves liées à la consommation de cocaïne

Attention, vigilance :

Le pourcentage de patients inclus dans l’enquête DRAMES (Décès En Relation avec l’Abus de Médicament Et de Substances), décédés directement de la consommation de cocaïne est en augmentation : de 10 % des décès directs en 2010 (n= 25/247) à 19,5 % en 2017 (n= 85/432). Les associations les plus souvent impliquées sont cocaine‐héroïne, et cocaine‐méthadone.

Par ailleurs :

  1. Les données des saisies et de l’outil SINTES (Système d’identification national des toxiques et substances) montrent une augmentation de la teneur des échantillons de cocaïne.
  2. Association à risque avec l’alcool : formation d’un métabolite toxique le cocaéthylène de demi-vie plus longue, neuro et cardio toxique
  3. D’autres toxicités peuvent être liées à la présence de produits de coupe (exemple lévamisole : vascularite, agranulocytose)

Télécharger le bulletin d’addictovigilance sur la cocaïne (mai 2019)

Parution du guide Repère(s : Addictions et troubles psychiatriques

La Fédération Addiction, avec le soutien des pouvoirs publics (MILDECA, DGS, DGOS) et avec l’implication de plusieurs centaines de partenaires dans le champ de la psychiatrie et des addictions (dont Santé Mentale France) porte depuis 2016 un projet qui s’inscrit dans l’urgente nécessité de mieux accompagner ces situations parmi les plus fréquentes, les plus complexes et aux parcours les plus chaotiques. Le guide « Addictions et troubles psychiatriques » est le résultat de cette démarche dont le titre fait apparaître le cœur du sujet : améliorer les collaborations entre les deux champs de l’addictologie et de la psychiatrie pour permettre un diagnostic des pathologies duelles et une prise en charge adéquate des personnes accueillies. Continuer la lecture

Le Prix du livre RH 2018, « Se doper pour travailler », lève le tabou des usages de substances psychoactives au travail

Le 4 octobre 2018, le prix du livre RH, créé en 2000 par Syntec Recrutement, en partenariat avec le Monde et Sciences Po, a été attribué à l’ouvrage « Se doper pour travailler ». Un ouvrage collectif dont les auteurs se sont attachés à comprendre les liens complexes entre travail et consommations de produits psychoactifs, sans tabou ni a priori.

L’ouvrage met en perspective deux évolutions, la diffusion des usages de produits psychoactifs au travail dans l’ensemble des secteurs d’activité (alcool, tabac, cannabis et autres drogues illicites et médicaments psychotropes) et les récentes transformations du travail.

C’est aux organisations elles-mêmes qu’il faut s’intéresser, dans ce qu’elles contiennent parfois de nocif. L’enjeu est de remettre l’humain au centre du travail.

C’est à cette condition que peuvent être repensées les politiques et actions de prévention.

L’approche médico-juridique principalement appliquée aujourd’hui dans les entreprises ou les administrations n’est plus adaptée et suffisante.

Cet ouvrage est l’aboutissement des travaux liés aux résultats de la recherche Prevdrog-Pro, financée par la MILDECA et qui a permis l’organisation des Congrès ADDITRA de 2014 et 2017.

« Se doper pour travailler »
Renaud CRESPIN, Dominique LHUILIER, Gladys LUTZ, Coll., ERES éditions, 18 €

[article] Opioïdes: L’antidote aux overdoses Nalscue ne sera finalement pas accessible à tous en pharmacie

Un article publié dans le journal « 20 minutes » a pour sujet le Nalscue

INFO 20 MINUTES Alors que les décès par overdoses augmentent en France, cet antidote restera finalement disponible uniquement dans les centres pour usagers de drogue…

Oihana Gabriel

Résumé de l’article :

  • En janvier 2018, l’agence du médicament a délivré une autorisation de mise sur le marché en janvier 2018 du Nalscue, un spray nasal à base de naloxone, une molécule qui permet de sauver des personnes qui font une overdose.
  • Des discussions entre le laboratoire et les autorités de santé pour rendre son accès possible dans les pharmacies de ville se sont terminées mardi dernier sans accord.
  • Cet antidote est pourtant un outil de prévention fondamental, facile à utiliser et efficace, surtout face à l’augmentation des overdoses et de la dépendance aux antidouleurs.

Lire l’article en entier : https://www.20minutes.fr/sante/2344103-20180927-opioides-antidote-overdoses-nalscue-finalement-accessible-tous-pharmacie

Rapport annuel 2017

Télécharger le Rapport activité 2017

En résumé,

L’activité globale :

  • File Active totale : 2008 consultants (dont 841 nouveaux et 159 personnes de l’entourage)
  • 85 357 consultations
  • 458 patients sous TSO (243 BHD -215 Methadone)
  • 80 à 100 patients / jour à l’accueil
  • 326 hospitalisations
  • RDR : 5300 seringues et 4497 pipes à crack distribuées
  • Médecine Générale : 739 patients
  • 1015 demandes documentaires
  • 33 702 visiteurs du site Internet
  • 86 personnes formées

Même si les patients déclarent majoritairement les opiacés (30,8%) comme objet principal d’addiction, les problématiques restent très diverses. Les demandes d’accompagnement pour addiction à la cocaïne et notamment sous sa forme fumée, le crack, sont encore en augmentation.

  • Cocaïne, crack 20,3 %
  • Opiacés (Héroïne, Morphine, Codéine…) 17,6 %
  • Cannabis 17,1 %
  • Traitements de substitution détournés : 13,2 %
  • Jeux d’argent 8,9 %
  • Cybersexe 8,3 %
  • Alcool 7,4 %
  • Jeux vidéo 3,2 %
  • Cathinones, GHB, ketamine… 3 %
  • BZD et autres médicaments psychotropes 1,6 %
  • Ecstasy, amphétamines… 0,9 %

Concernant les problématiques d’addiction, quelques faits ont marqué l’année 2017 :

Chemsex, Cyberaddiction sexuelle et Addiction sexuelle

Des demandes de consultations pour cyberaddiction sexuelle, utilisation excessive des réseaux de rencontres, addictions sexuelles ou prises de produits dans des contextes sexuels (Chemsex) sont de plus en plus associées et viennent questionner les frontières entre addictions avec produits et addictions comportementales. L’usage de nouveaux produits de synthèse (N.P.S. : cathinones, phényléthylamines, etc.), substances stimulantes et hallucinogènes achetées via internet a pris de l’ampleur dans la communauté gay notamment dans des contextes de sex party, et ont tendance à diffuser plus largement au sein de la population. L’utilisation de produits comme la cocaïne ou le GHB dans des contextes sexuels (Chemsex) est aussi courante et motif de consultation.

Le centre Marmottan propose pour les chemsexeurs ou cyberaddict-sexuels des consultations avec une sexothérapeute. Ils peuvent également avoir accès à des consultations avec un psychiatre ou une psychologue et à une hospitalisation rapide si nécessaire.

Passage sous ordonnance des Médicaments contenant de la codéine à partir de juillet 2017

    • Suite à plusieurs overdoses liées à la consommation de codéine chez des adolescents, un arrêté à effet immédiat a inscrit le 12 juillet 2017, tous les médicaments contenant de la codéine, du dextrométhorphane, de l’éthylmorphine ou de la noscapine sur la liste des médicaments disponibles sur ordonnance. Depuis, il n’est plus possible d’obtenir un médicament à base de codéine ou d’un de ces principes actifs sans prescription médicale. De même la vente de ces médicaments sur les sites Internet des pharmacies n’est plus possible.
    • Cette décision rapide, pendant l’été, a entraîné un nombre conséquent d’appels et de demandes de consultations. En 2017, une quarantaine de patients ont consulté spécifiquement pour une utilisation problématique de codéine, médicament utilisé en automédication souvent depuis longtemps. Nous avons selon les situations et les demandes des usagers proposé soit une substitution par Buprénorphine Haut Dosage essentiellement, soit d’accompagner un sevrage en ambulatoire voire en hospitalisation. Dans un ou deux cas seulement, nous avons prescrit de la codéine ou validé une prescription d’un médecin généraliste.

Publication : Conseils aux politiques pour ne surtout rien faire en matière de drogues, tout en ayant l’air intéressé

Le Dr. Hautefeuille et le Dr. Blaise ont publié hier une tribune dans Libération, intitulée : « Conseils aux politiques pour ne surtout rien faire en matière de drogues, tout en ayant l’air intéressé ».

Depuis trente ans, quarante ans, bientôt cinquante ans, tout change, tout évolue, tout se transforme, tout, sauf la législation sur les stupéfiants. Ce sujet semble tellement terrorisant, politiquement dangereux, socialement instable, du moins le pensent-ils, que les pouvoirs publics et les politiques préfèrent renvoyer à plus tard ou noyer dans des nuages de fumée ce qui ne constitue même pas une politique de santé publique. Avec leur loi de 1970, le principe de base reste le même : le salut par la prohibition et la répression plus ou moins globales, plus ou moins brutales. Cette posture remplace toute réflexion, discours, échange…

Lire la suite sur le site de Libération