Drogues, Chiffres clés 2022

OFDT, 8 p.
Mai 20
22

En 8 pages, les indicateurs chiffrés les plus récents et les plus pertinents pour quantifier et décrire le phénomène des substances psychoactives en France

Une vision à 360 degrés du phénomène des drogues et des addictions

L’OFDT publie la neuvième édition de Drogues, chiffres clés. Ce document rassemble en 8 pages toutes une séries d’indicateurs pour quantifier et décrire le phénomène des substances psychoactives en France : consommations, contextes, trafics, conséquences sanitaires et pénales. Drogues, chiffres clés repose sur les travaux de l’OFDT et ceux d’autres organismes impliqués dans le champ.

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Journée internationale de sensibilisation aux surdoses

Communiqué de presse interassociatif :
Journée internationale de sensibilisation aux #surdoses
Nous nous associons à France Patients Experts Addictions pour poser la question :
Où en sommes-nous ?
Le 2 septembre 2019, l’association France Patients Experts Addictions (FPEA) organisait une conférence de presse à l’Hôpital Marmottan à l’occasion de l’ #OverdoseDay 2019.
Deux ans plus tard, le constat reste aussi alarmant. En tant qu’organisations investies auprès et avec les personnes concernées par les usages de substances opioïdes et les risques de surdoses associés, nous sommes contraints de reformuler les mêmes recommandations pour faire valoir leurs besoins spécifiques qui sont exacerbés dans le contexte de la pandémie.
Merci aux associations d’avoir répondu à l’initiative de FPEA :

Crack à Paris – Tribune collective dans le journal Le Monde 

Nous demandons collectivement association communautaires, soignants, usagers, riverains, une mise en place ambitieuse de réponses. Elles existent !

Crack à Paris : « Il faut s’inspirer des expériences passées, pas des perpétuelles idéologies répressives » (lemonde.fr)

(…)

Depuis 2009, les usagers et revendeurs de crack n’ont cessé d’être réprimés, entraînant le déplacement de la scène de consommation entre Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), des cités du 19arrondissement, les stations de métro du Nord-Est parisien, la gare du Nord, la porte de La Chapelle (dans un endroit connu sous le nom de « squat de la Colline »), le jardin d’Eole ou la place Stalingrad.

(…)

aujourd’hui, sur la question du crack, les réponses médico-sociale, sanitaire et psychiatrique n’existent qu’à la marge de la répression. Par ailleurs, les récents discours sur les liens entre criminalité, troubles psychiatriques et usage de drogues ne sont pas à la hauteur des connaissances actuelles sur la question des drogues et des addictions. Les réponses doivent être fondées sur les preuves, les expériences passées ou étrangères, non sur de perpétuelles idéologies répressives.

(…)

Le plan d’action dit « plan crack » (…) recommandait, en 2019, parmi 33 mesures opérationnelles, l’ouverture de plusieurs espaces de repos disséminés dans Paris afin de permettre aux personnes, de jour comme de nuit, de dormir, se reposer, socialiser.

(…)

Cette stratégie de l’usure et du pourrissement de la part des pouvoirs publics doit cesser. Elle est extrêmement dommageable pour la santé, les droits des personnes et le vivre-ensemble avec les riverains. Nous demandons à ce que ces solutions soient appliquées sans délai, à commencer par l’ouverture de nouvelles salles de consommation à moindre risque.

Signataires : Sophie Alessandri, Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa) La Terrasse ; Elisabeth Avril, directrice de Gaïa Paris ; Bernard Basset, président d’Addictions France ; Aurélien Beaucamp, président d’Aides ; Mustapha Benslimane, directeur du centre Nova Dona ; Amine Benyamina, président du Fonds Actions Addictions ; Abdelka Boumansour, directeur du groupe SOS Solidarités ; Jean Raphaël Bourge, Action Barbès ; Philippe de Botton, président de Médecins du monde ; Jean-Michel Delile, président de la Fédération Addiction ; Patrick Doutreligne, président de l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux (Uniopss) ; Jean Maxence Granier, président d’ASUD ; Nicolas Hubé, Collectif Parents SCMR 75 ; William Lowenstein, président de SOS Addictions ; Alain Morel, directeur d’Oppelia ; Thomas Néfau, président de SAFE.

[Communiqué] Risque de cancer et consommation d’alcool

Le 4 février, le Président de la République a indiqué de la manière la plus claire que le prochain plan de lutte contre le cancer devrait intégrer des mesures de prévention contre la consommation d’alcool qui est à l’origine de 16 000 décès par cancer chaque année. Le Président a indiqué que des informations « visibles et lisibles » devraient être apposées sur tous les contenants de boissons alcooliques, afin d’inciter les consommateurs à réduire les risques.

Afin de traduire concrètement cette ambition d’informer les consommateurs, des représentants de professionnels de santé, de société savante, d’usagers et des personnalités, ont adressé des propositions pour atteindre ces objectifs légitimes dans une lettre ouverte au Président. Ces propositions sont basées sur l’état des connaissances scientifiques et font consensus parmi les acteurs de santé.

  1. Indication apport calorique et teneur en sucre sur les contenants de boissons alcooliques + Apposition d’un Nutriscore spécifique
  2. Indication Nombre unités par contenant + évaluer sa consommation au regard des repères préconisés par Santé Publique France et l’institut national du cancer
  3. Suppression de la mention « A consommer avec modération » que l’ensemble des experts considèrent comme trompeuse, floue

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Loi de 70 : Les français demandent l’ouverture d’un débat

La consommation des stupéfiants ne baisse pas, pas plus que les trafics. Les résultats du sondage, mené auprès des Français-es rejoignent sans ambiguïté ces constats

L’opinion publique juge inefficaces les politiques répressives actuelles, tant sur la consommation que sur la lutte contre les trafics.

L’opinion publique juge insuffisants les campagnes de prévention, le développement de dispositifs spécialisés et le déploiement de mesures de réduction des risques inhérents à l’usage de drogues.

Télécharger le communiqué de presse du Collectif pour une Nouvelle Politique des Drogues (CNPD)

[Tribune Fédération Addiction] Usages et Addictions en temps de confinement

Nous relayons cette tribune de la Fédération Addiction

En ces temps de confinement, la question des usages de substances se pose de façon accrue pour tout un chacun. On peut distinguer trois publics qui nécessitent chacun des postures et actions spécifiques.

Pour les personnes malades

L’addiction est un enfermement, une prison dont les personnes peinent à s’extraire alors même que leur vie en devient impossible. On a longtemps cru les aider à en les enfermant dans des hôpitaux ou des asiles mais ça n’a pas marché…

Le présent nous frappe.

Pour les millions de français dépendants de substances, légales ou non, le confinement pose avec une nouvelle acuité l’éternel problème de gérer une dépendance dans un contexte de crainte de pénurie. La réponse peut paraitre simple : il suffit d’arrêter. Cette idée, illustrée par quelques réactions s’étonnant de voir l’accès au tabac et à l’alcool préservés alors qu’il est si difficile de trouver des masques, des gels HA et parfois même des produits de première nécessité, réactive le mythe du « ce n’est qu’une histoire de volonté » et de la prohibition comme solution. Le confinement en deviendrait l’instrument, une sorte d’abstinence obligée grâce à une claustration salvatrice.

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Crise des opioides : les 12 propositions d’actions.

A l’initiative de l’association France Patients Experts Addictions avait lieu ce matin à Marmottan une conférence de presse sur l’accès effectif à la naloxone à toutes et tous. Dans une salle comble, les associations de patients et les associations de professionnels ont parlé d’une même voix. Vous trouverez en téléchargeant le PDF ci-dessous les 12 propositions d’action à mettre en place, à soutenir ou à développer pour favoriser l’accès et le bon usage de la naloxone face au risque d’overdoses aux opioïdes.

les 12 Propositions

Overdose Day : conférence de presse le 2 septembre 2019 à l’Hôpital Marmottan

À l’initiative de la FPEA, en partenariat avec le Fonds Actions Addictions, la Fédération Française d’Addictologie & la Fédération Addiction, une conférence de presse se tiendra le 2 septembre à l’Hôpital Marmottan pour évoquer la crise des opioïdes et formuler des propositions pour la gérer au mieux.

Le 2 septembre prochain, l’association France Patients Experts Addictions organise une conférence de presse à l’occasion de l’Overdose Day 2019. Le thème de cette année sera l’occasion de porter l’attention sur la crise des opioïdes en France et les solutions envisagées. Les dernières données d’enquêtes françaises font état de 400 décès dûs aux surdosages d’opioïdes (héroïne, morphine, tramadol, fentanyl, méthadone, codéine,…) en 2019. Comme les usagers d’héroïne, des patients traités par antalgiques opioïdes sont donc concernés. Le nombre de victimes se rapproche de plus en plus de la mortalité par overdose qui existait avant les traitements de substitution.

Un antidote existe mais reste d’un usage confidentiel : la naloxone

Face à ce problème de santé publique, la mise à disposition d’un antidote, la naloxone, accessible directement aux personnes à risque d’overdose, s’avère absolument nécessaire. La naloxone est aujourd’hui sur le devant de la scène comme solution simple et facile d’utilisation face à un risque mortel majeur. Elle devrait aujourd’hui accessible sur le devant de la scène. Or il s’avère que les deux formes existantes – spray et injection – ne sont dans les faits quasiment pas disponibles.
C’est donc sous le signe de l’accès à tous à cette nouvelle potentialité que nous voulons placer cette journée mondiale de sensibilisation. Pour l’Overdose Awareness Day du 31 août 2019, usagers et patients demandent la mise à disposition large et accessible de l’antidote : la naloxone sous ses deux formes.

FPEA a des propositions

Lors de la conférence de presse, les associations d’usagers et de professionnels offriront une vue d’ensemble des questions complexes, posées par la crise des opioïdes, et surtout une tribune pour proposer des solutions concrète à la gestion de cette crise, une liste de 12 propositions soutenue par l’ensemble des usagers et professionnels concernés (cf. liste ci-après).

Au programme de cette conférence de presse qui se tiendra à l’hôpital Marmottan (17)19 rue d’Armaillé, 75017 Paris) – entrée par le 5 bis rue des colonels renard, 75017 Paris, interphone Médecine générale

Accueil à partir de 9h30

  • Présentation et animation
    Hélène Delaquaize (Vice-Présidente FPEA) 10h
  • Comment les Patients Experts veulent relayer le problème auprès des patients, des proches, des professionnels et des pouvoirs publics
    Françoise Gaudel, Présidente FPEA
  • Pourquoi le risque d’overdose concerne désormais la population générale
    Pr Michel Reynaud, Président Fonds Actions Addictions
  • Quel est l’état des lieux et quelles sont les perspectives en France ?
    Pr Nicolas Authier, ANSM/OFMA
  • Quelles sont les périodes et situations à risques (sortie de sevrage ou d’hospitalisation, sortie de prison, mélange de médicaments) ?
    Jean-Maxence Granier, Vice-Président FPEA
  • Diverses formes et gravités d’overdoses : témoignages et vécu des usagers et des proches
  • Pourquoi, dans ces conditions, la naxolone n’est-elle que peu ou pas utilisée ?
    Dr Mario Blaise, Chef de Service à l’hôpital Marmottan
  • Quelles peuvent être les possibilités de mise à disposition ?
    Pr Nicolas Authier, ANSM/OFMA
  • Nos demandes pour éviter l’épidémie d’overdoses
    Albert Caporossi (FPEA), Dr Jean-Michel Delile (FA), Pr Amine Benyamina (FFA)

Présentation de FPEA et les acteurs impliqués

France Patients Experts Addictions est une association dont l’objet est la promotion, la formation et la certification des patients experts dans le parcours de soin en addictologie.

Ses membres ont l’expérience de l’addiction (au tabac, à l’alcool, aux substances illicites et comportementale) et en sont soit sortis de la dépendance soit stabilisés. Accompagnant déjà au sein de structures d’entraide, ses membres interviennent sur les réseaux sociaux ainsi que sur le forum Addict’Aide.

FPEA entend agir sur les axes de la prévention, de la formation à destination des professionnels et des usagers et cherchera une synergie avec les associations de patients experts existantes.

Particulièrement dans le champ de la prévention des OD, par leur expérience ses membres peuvent éclairer les pouvoirs publics quant aux orientations et modalités à privilégier dans l’accès aux antidotes.

L’événement peut ainsi compter sur l’engagement de ces acteurs dans la promotion de cette conférence de presse et la construction d’une solution à la hauteur de la crise

FPEA
Fédération Française d’Addictologie
Fonds Actions Addictions
Fédération Addiction
Police Contre la Prohibition
Centre d’Evaluation et d’Information sur la Pharmacodépendance (C.E.I.P.) et d’Addictovigilance
Association Auto Support et réduction des risques parmi les Usagers de Drogues- A.S.U.D
Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine (USPO)
Observatoire Français des Médicaments Antalgiques – OFMA
Fondation ANALGESIA
SOS Hépatites Paris
France Asso Santé
Médecins du Monde
Association Psychoactif
Groupe SOS

[communiqué de presse] Réforme de la justice pénale : stop aux politiques répressives en matière de drogues !

A la veille de l’examen à l’Assemblée nationale du projet de loi Justice qui propose d’instaurer une amende forfaitaire délictuelle pour le délit d’usages de stupéfiant, nos organisations* dénoncent, à travers la publication d’un livre blanc, les conséquences néfastes de ce projet de réforme sur la santé et les droits des personnes usagères de drogues.

Dans ce livre blanc, les organisations révèlent les failles d’une politique répressive exercée par le gouvernement, qui découle de la loi de 1970. Cette politique s’est révélée inefficace et contre-productive. En effet, la France reste depuis plusieurs années le premier pays consommateur de cannabis et le 3ème pays consommateur de cocaïne en Europe.

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[communiqué de presse] réduction des risques a distance : stop aux inégalités régionales, pour une offre nationale !

Depuis le 1er octobre, l’association SAFE, association de Réduction des Risques liés à l’usage des drogues, a été contrainte pour la première fois depuis 29 ans, de cesser la distribution de seringues aux personnes usagères de drogues dans les régions où son action n’est plus financée. Cette suspension intervient malgré plusieurs alertes à la Direction Générale de la Santé restées sans suite, et alors que le nombre de bénéficiaires du dispositif ne cessait d’augmenter.

Cette situation est totalement inacceptable du point de vue de la santé publique et risque d’entrainer une recrudescence de nouvelles infections (VIH et hépatites).

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